Manuel Cazeaux a acquis des années d’expérience dans le paddock MotoGP et, après l’annonce des adieux de Suzuki, Aprilia a fait appel au chef d’équipe pour travailler aux côtés de Maverick Vinales. Des retrouvailles entre les deux après les années passées dans le garage bleu de Hamamatsu. Mais les débuts du technicien argentin en Championnat du monde remontent à la marque Ducati, lorsque Preziosi était aux commandes de la marque italienne.
Cazeaux sur ses débuts Ducati
Dans une interview de Manuel Pecino, rapportée par le site espagnol Motosan, Cazeaux souligne comment à l’époque le constructeur Borgo Panigale était déjà à la pointe dans le domaine de l’électronique. « Je pense qu’ils ont été des pionniers en termes de manipulation de l’électronique. Même alors, le niveau était très élevé, même par rapport à ce que j’ai vu chez Suzuki en 2015″. Dans ce domaine, de grands progrès n’ont pas été réalisés dans la direction que beaucoup pourraient penser. « La partie de l’électronique qui fait les choses sur le vélo n’a pas beaucoup évolué. C’est la partie qui permet d’analyser les données et toute la problématique capteur qui a fait exploser son développement. Grâce à cela, nous pouvons faire évoluer les vélos“.
La grandeur de Casey Stoner
Dès sa deuxième année chez Ducati, Manuel Cazeaux a pu vivre de près la glorieuse époque de Casey Stoner. Le pilote australien a dompté une moto qui, bien que très puissante, était difficile à manier facilement. « Ducati espérait Stoner, ils savaient qu’il avait du potentiel, mais personne ne s’attendait à ce qu’il le fasse cette année-là en 2007“. Une partie de ce succès est également due à sa capacité à interpréter correctement les données de télémétrie. « C’était un pilote avec une sensibilité impressionnante pour trouver la limite, il freinait très tard et accélérait très tôt. Il cherchait presque la chute et, quand il était sur le point de tomber, il a donné le gaz et a soulevé le vélo comme seuls quelques-uns savent le faire“.
La parenthèse sombre de Valentino Rossi
Ça ne s’est pas aussi bien passé entre Ducati et un autre grand champion de MotoGP, Valentino Rossi. Au volant de la Desmosedici, il a connu une période de deux ans très difficile qui l’a incité à revenir sur la selle de la Yamaha. « Il n’est pas coupable car il a trouvé un vélo pas facile à interpréter du jour au lendemain», a commenté Cazeaux. « Rossi a trouvé un vélo avec lequel il n’était pas à l’aise. Ce qui a été mal fait, c’est de tout changer. Lorsque Rossi est arrivé chez Ducati, la moto avait complètement changé et ne va généralement pas bien en peu de temps“. Enfin, l’entraîneur argentin avoue : « J’ai beaucoup souffert quand les résultats ne sont pas venus avec Valentino ».
Photo : Instagram @valeyellow46