Récemment mis à jour à l’Euro 5, après l’avoir essayé en avant-première nous l’avons maintenant mis à rude épreuve pour comprendre sa consommation réelle
Le Burgman 400 revient sur plus de vingt ans de carrière, avec un changement de cap il y a environ 4 ans, avec les débuts du modèle dont le look est essentiellement celui d’aujourd’hui. C’est un scooter que ses propriétaires aiment beaucoup, comme nous avons pu le constater par nous-mêmes. Après l’avoir essayé il y a quelques mois (ici l’article et la vidéo), nous avons en effet essayé d’en chercher un d’occasion, découvrant qu’on ne les trouve pas à des prix si éloignés de celui du neuf. Un témoignage concret et tangible de combien sa qualité « 100% made in Japan » est non seulement une source de fierté, mais une valeur véritablement appréciée du public. Cette fois, cependant, nous nous sommes remis en selle pour approfondir le thème de la consommation, puis nous laissons toutes les autres informations dans l’article de lien et allons directement au sujet.
MÉTHODE DE CALCUL
Heureusement pour nous le Burgman 400 offre des données sur la consommation moyenne et instantanée, un détail qui nous a permis de collecter des informations plus rapidement et plus complètement, puis d’effectuer les vérifications nécessaires de manière empirique. En fait, nous avons trouvé la pompe à essence et la calculatrice en main en moyenne environ 4% de différence entre les valeurs indiqué sur l’instrumentation (plus optimiste) et les données effectivement détectées. La technique est la même, aussi simple qu’efficace. Vous faites le plein, réinitialisez le compteur kilométrique partiel et au prochain plein vous calculez la valeur moyenne de la consommation, en divisant les kilomètres par les litres d’essence.
Après bon nombre d’essais effectués cette année, force est de constater que involontairement ou non, nos habitudes de conduite ont en partie changé. Nous devons en effet trouver que souvent les performances des moteurs sont conçues pour offrir le meilleur dans certaines conditions spécifiques, mais d’un autre côté, dans d’autres, la consommation est beaucoup plus élevée qu’on pourrait s’y attendre. En pratique, les techniciens travaillent principalement sur un usage urbain (pour un scooter du moins c’est certainement le cas), à la limite pour les trajets extra-urbains parcourus à basse vitesse. Il n’est donc pas étrange de noter qu’à des vitesses d’autoroute typiques (130 km / h selon la loi), des valeurs parfois peu flatteuses sont obtenues, dans certains cas même plus élevées que pour les motos de grosse cylindrée. Justement avec le Burgman nous avons réfléchi au fait qu’après 130 km/h, il consomme plus qu’une GSX-S 1000 GT (moto quatre cylindres de plus de 150 ch que nous avons testée récemment). Ainsi la consommation moyenne que nous avons détectée a été positivement influencée par l’usage de l’autoroute principalement à 110-120 km/h, car à notre avis il devient déconseillé de dépasser ce seuil.
UN 400 QUI SAIT ÊTRE UN PARC, À CONDITION QUE …
Allons au fait, si en usage urbain le Burgman 400 est promu (avec une donnée que oscille entre 21 et 24 km/l selon le style de conduite adopté), en moyenne ça fait encore mieux, avec une donnée notée à la fin de l’épreuve de 24,9 km/l. Comme mentionné, il a été réalisé avec plusieurs kilomètres à vitesse constante sur autoroute, où jusqu’à 120 km / h, le scooter de Suzuki peut être très stationné. Au-delà vous descendez brusquement, avec un 20 km/l (données justes, mais pas louables) déjà à 130 km/h, en insistant sur l’accélérateur vous obtenez très peu de positif. D’une part, un litre est consommé tous les 13 km parcourus, d’autre part la vitesse ne dépasse pas l’altitude indiquée de 140 km/h.
Maman voici la consommation détaillée à différentes vitesses:
- à 60 km/h nous avons parcouru 44 km/l ;
- à 70 km/h nous avons parcouru 38 km/l ;
- à 80 km/h nous avons parcouru 35 km/l ;
- à 90 km/h nous avons parcouru 30,5 km/l ;
- à 100 km/h nous avons parcouru 29 km/l ;
- à 110 km/h nous avons parcouru 26,2 km/l ;
- à 120 km/h nous avons parcouru 25,2 km/l ;
- à 130 km/h nous avons parcouru 20 km/l ;
- à vitesse maximale (un peu plus de 140 km/h indiqué) nous avons parcouru 13 km/l.
NOS CONCLUSIONS
Le nouveau Suzuki Burgman 400 confirme les excellentes impressions que nous avions après l’avoir essayé en avant-première. Il se distingue positivement par une qualité globale de première classe et pour un suspension arrière sophistiquée, qui offre d’une part un confort louable sur rugosité, d’autre part la possibilité de monter la cadence sur mixte même rapide, sans crainte de rien. Stable et confortable donc, il est maniable et facile en ville grâce à la selle très basse. Le compartiment sous la selle n’est pas énorme (en 2017, le nouveau look a partiellement réduit sa capacité), mais nous avons réussi à installer un sac à dos avec un ordinateur portable et un casque jet. L’athlète élégante (comme on l’appelait chez Suzuki) elle offre un look nettement consacré aux lignes épurées et avec pour seule affectation une couleur bleue sportive des jantes (qui rappelle les voitures de sport de la maison). Une partie de cette empreinte l’instrumentation au look automobile est aussi un peu classique, qui manque pourtant dans les deux touches (placées sur l’instrumentation elle-même), désormais un peu hors du temps et décidément moins confortable qu’une commande sur les cales du guidon. C’est l’un des très rares défauts (on rajoute la connectique), d’un produit qui par ailleurs résiste encore très bien par rapport à la concurrence. En fait, un rival direct n’existe pas, en raison de certaines particularités du Burgman 400, qui le rendent plus unique que rare dans son segment, notamment pour le positionnement performant, En réalité un croisement entre un 300 et certains des rivaux de déplacement les plus puissants (elle est en fait alignée sur les données d’un SH 350, avec 29,2 chevaux déclarés, contre 34-35 des 400 plus puissants).
NOUS AVONS UTILISÉ UN CASQUE NOLAN N21 VISOR JETFIRE 70 PLAT NOIR