Moyenne tout poivrée du constructeur anglais, la Triumph Street Triple R représente la version milieu de gamme de la famille 765cc d’Hinckley, qui grâce à un châssis bien choisi et un moteur affûté vise à battre la concurrence.
Un regard captivant, un accent inimitable et cette beauté nue qui laisse sans voix : les sensations que le Triomphe Street Triple d’un coup d’œil (ou d’une oreille) ils sont désormais connus, mais le présent du média nu d’Hinckley connaît une seconde jeunesse, avec des figures inversées. Le trois cylindres en ligne de 675 cm3 est devenu le 765 plus moderne et plus adrénaline, qui pilote également les prototypes Moto2. Mais la Street Triple R est bien plus que son moteur, c’est pourquoi.
Avantages et inconvénients
Vous n’avez certainement pas besoin de cartes d’identité ou de logos bien en vue pour comprendre que cela vient de Hinckley. Pour le définir, c’est en fait le souci du détail et ce froncement de sourcils créé par le double phare avec DRL qui est désormais une signature qui ne craint pas les imitations. Sur le cadre en aluminium à double poutre, les superstructures sont minimales : en plus du réservoir de 17,4 litres, il y a les nouveaux panneaux latéraux et la queue d’origine qui ont fait leurs débuts sur la plus sportive RS. Tant de nudité en plus de montrer le trois cylindres de 765 cm3 laisse les bons espaces pour admirer le châssis, où le département suspension signé Showa avec fourche inversée de 41 mm et mono arrière, tous deux réglables, fonctionne de pair avec le système de freinage de marque Brembo avec le disque à mordre double 310 de étriers monobloc radiaux M4.32 Etrier à 4 pistons et 1 piston qui agit sur le disque arrière de 220 mm. La selle reste à 825 mm du sol, mais une version abaissée de 4 cm est également disponible, j’aime le guidon large de 755 mm car il offre le bon levier et surtout il ne fatigue pas excessivement les bras et même mes jambes trouvent de l’espace grâce aux repose-pieds en retrait et aux rainures du réservoir. L’instrument marque un pas derrière sa soeur RS, puisque pour la R on retrouve le mix LCD/analogique des versions précédentes, qui permet cependant de sélectionner 3 cartographies moteur et autant de niveaux de contrôle de traction.
Les performances de la Triple sont également plus modérées, mais pas trop, par rapport à la RS : refroidissement liquide, 12 soupapes à double arbre à cames en tête avec un rapport alésage/course de 77,9 par 53,3 mm et un taux de compression de 12, 5 : 1 le trois cylindres qui déplace les protagonistes de Moto2 sur la Street Triple R exprime 118 CV un 12.000 giri et un couple de 77 Nm à 9 400. L’accélérateur électronique vous permet de choisir 3 cartographies : Route, Sport et Pluie et l’embrayage multidisque à glissement à bain d’huile actionne la boîte de vitesses à six vitesses qui bénéficie de Triumph Shift Assist, ou quickshifter en montée et en descente. Chiffres médiatiques poivrés, et caractère qui se révèle dans sa sportivité dès que la clé est tournée : le son est en fait du Grammy Award, surtout à l’heure de l’Euro 5, et même les sensations de conduite font pleurer le miracle, ou presque. Le guidon pas très large, avec ses 775 mm et les rétroviseurs placés dans leur siège classique, et non la barre d’extrémité en bout de guidon, aident beaucoup sur le chemin du retour à travailler ensemble avec la position des repose-pieds et la hauteur de la selle. Le trois en ligne ne chauffe pas beaucoup, alors même lorsque la pole position au feu est une tâche impossible, l’attente ne devient pas chaude, et puis le trois cylindres avec son débit fluide et infini, et surtout gratuit de marche-arrêt, vous permet d’utiliser le Street presque comme s’il s’agissait d’un scooter, sans vous soucier de la boîte de vitesses. Mais ce n’est certainement pas pour faire la navette entre la maison et le bureau que ce nu a été créé, et il suffit de s’adonner à quelques virages en dehors de la ville pour se rendre compte à quel point le châssis et le moteur sont tranchants.
Pour jouer sur ses origines on pourrait dire que le comportement dans le mixte est Oxfordien: rapide à pointer la trajectoire, stable et précise à la maintenir, elle sort en amen et est immédiatement prête à avaler d’autres courbes successives. Le tout de manière équilibrée, sans bavures ni réactions qui peuvent être intimidantes. Naturellement le moteur contribue à l’éducation de la Street : élastique et apparemment infini, il parvient à pousser à n’importe quelle vitesse sans donner l’impression d’être indomptable ou bourru dans la réponse. Avec elle, on pourrait dire qu’un rapport vaut aussi bien qu’un autre, aussi parce que l’envie de l’entendre crier en haut ralentit le changement de vitesse, si ce n’était que le quickshifter est fait de beurre, et cliquetant les engrenages à plein gaz devient un plaisir. Moins intuitif pour sélectionner des cartes ou vérifier les paramètres de voyage sur l’écran LCD, surtout si le premier avant-goût de la Street Triple est venu avec la RS. Rien à dire en revanche sur l’électronique, qui fonctionne de manière invisible et surtout peut s’assoupir compte tenu de l’excellente capacité du système de freinage Brembo à gérer toutes les situations : modulable et efficace. Dans l’ensemble, le Street Triple R de Triumph est un vélo complet pour son segment, qui maintient le prix bas sans exagérer l’équipement électronique, mais qui ne mérite peut-être pas une instrumentation aussi anachronique. La consommation est un autre petit point sensible, mais il est également vrai que ceux qui la choisissent savent à quel point elle peut être satisfaisante et acceptent le compromis.
Combien ça coûte
Un nu qui fait la grosse voix, mais avec un prix inattendu : le tarif dit en effet 9.900 euros pour la R, tandis que le prix descend à 8 900 si vous choisissez la Street Triple S, qui malgré son nom a le même moteur que le Trident 660 cc. Alors qu’il en faut 12 100 pour la RS la plus technologique et la plus performante.
Vêtements
Casco X-Lite 903 Carbone
Giacca Alpinestars Hyper Drystar
Pantaloni Alpinestars Rogue Denim
Guanti Alpinestars Crazy Eight
Scarpe Alpinestars J-6 Imperméable
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