Simone Corsi est une pilote de Championnat du Monde, ce n’est certainement pas nouveau, c’est connu depuis plus de vingt ans. Mais le voir si loin devant, pour sa deuxième expérience en World Supersport, fait un grand effet. Simone Corsi a signé le deuxième meilleur temps de la deuxième séance libre en 1’37.974 avec la Yamaha AltoGo. Concourir pour une équipe très privée. Il n’a pas de box mais il est sous une tente, dans l’un des endroits les plus reculés du paddock, près de l’aire de camping-car. Une touche de romantisme, de magie, dont on a encore tant besoin aujourd’hui. Simone Corsi a participé à plus de trois cents courses de MotoGP au cours de sa carrière, a accumulé des victoires et des podiums mais est aussi heureux qu’un enfant. C’est un super passionné dans une équipe de super passionnés.
« Je suis très heureux – dit Simone Corsi chez Corsedimoto – J’avoue que cela ne me semble presque pas réel d’être là dans un contexte global après tant d’années difficiles. Je savais que ma position n’était pas en retrait alors j’ai essayé de trouver une catégorie où je pouvais encore exprimer mon potentiel. C’était une belle journée et je remercie l’équipe qui m’a donné l’opportunité de faire cette course ».
Pouvez-vous être l’adversaire direct de Nicolò Bulega ?
« Samedi sera un autre jour mais nous sommes rapides. Bulega a certainement une longueur d’avance sur tout le monde. Cette année, j’ai regardé toutes ses courses depuis chez moi, depuis le canapé. Il va très vite et ressemble au Supersport Bautista. Bulega et Ducati Aruba font la différence mais on peut jouer avec les autres. Ce ne sera pas facile, mais nous pouvons essayer. »
Simone Corsi, avouez-le, pensez-vous au podium ?
« Le podium serait un rêve mais je n’en ferai pas trop. Même si je réussissais à entrer dans le top cinq, ce serait une bonne chose à la fois pour moi et pour les gars d’AltoGo qui travaillent et donnent le meilleur d’eux-mêmes. Profitons maintenant de cette journée et essayons de faire du mieux que nous pouvons pour essayer de revenir au Championnat du Monde sur des bases stables : c’est ma vraie motivation ».
Photo Marco Lanfranchi