« Plutôt qu’une autre saison de Superbike comme celle-ci, j’arrêterai ». À la fin du mois, à Jerez, Manuel Puccetti mettra fin à la saison la plus sombre de son équipe depuis son entrée dans le Championnat du Monde. Des mois passés à souffrir parmi un tourbillon de pilotes, les uns plus décevants les uns que les autres, et à se battre avec une Kawasaki qui peine désormais à suivre même dans la version officielle, sans parler du « Satellite« . Puccetti Racing est une structure prestigieuse, qui a beaucoup gagné dans les catégories d’entrée en lançant de nombreux pilotes : Franco Morbidelli, Axel Bassani et bien d’autres, dont Toprak Razgatlioglu qui est pratiquement né dans la structure de Reggio Emilia, sur le plan compétitif. Comment sortir d’une situation comme celle actuelle ?
Option double
Manuel Puccetti a deux options sur la table. La première est d’acheter une Ducati, le missile qui, avec Alvaro Bautista, bat le Superbike. « C’est certes une super moto, mais un seul gagne, ce n’est pas comme en MotoGP où quatre-cinq pilotes différents gagnent avec la Ducati. Je serais la sixième équipe avec cette moto. Peut-être qu’avec un pilote fort, nous pourrions rivaliser pour une place dans le top huit. » Mais ces derniers jours, une autre possibilité s’est présentée : rester dans le camp Kawasaki, disposer d’une ZX-10R. usine complète. Les dirigeants de la marque japonaise n’aiment pas du tout l’idée de voir une des équipes passer sous la bannière de la compétition Ducati. »historique ». L’hypothèse s’est donc posée d’aligner trois motos officielles au prochain Championnat du Monde : les deux confiées à l’équipe Provec pour Alex Lowes et Axel Bassani, et une supplémentaire pour Puccetti Racing. Lequel, d’ailleurs, toujours au nom de Kawasaki, continuera à diriger Can Oncu avec pour objectif de remporter le Championnat du Monde Supersport. Un programme officiel, à préciser.
Fabio Di Giannantonio-Kawasaki, ça sonne bien !
En restant fidèle à la marque verte, Puccetti donnerait une continuité au projet et pourrait offrir à ses sponsors un package précieux : la Ninja officielle et un pilote potentiel, mais déjà connu. En fait, Manuel parle avec Fabio Di Giannantonio, qui devra laisser Ducati Gresini à Marc Marquez et, sans alternative, quittera le MotoGP. Ce serait un accord pour les deux : Puccetti s’assurerait d’un jeune pilote (24 ans) aux qualités incontestables. Sur le papier, il ne semble pas inférieur à Bassani et Lowes. Ainsi, en comptant sur le même package technique, Puccetti pourrait également aspirer à rivaliser avec les deux pilotes « internes » dans le duel en vert. Un défi très captivant, qui pourrait intriguer les nombreux sponsors de l’équipe de Reggio Emilia.
Il y a aussi l’implication réglementaire
La possibilité que la réglementation Superbike 24 soit encore plus favorable aux marques prises au dépourvu par la puissance excessive de Ducati fait également pencher la balance en faveur de Kawasaki. Cela a été discuté au siège de MSMA à Portimao. Si Ninja était autorisé à modifier l’arbre à cames, pour ne citer qu’un détail, une partie de l’écart actuel pourrait être facilement récupérée. Ne pas changer de marque pourrait donc également être judicieux dans ce domaine. « Nous déciderons des programmes d’ici fin octobre, c’est-à-dire la dernière course du Championnat du Monde à Jerez. » assure Manuel Puccetti. Loin de s’arrêter, 24 pourrait être l’année de la rédemption.
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