L’obligation de s’arrêter aux stands pour changer au moins le pneu arrière ajoute un autre élément d’incertitude énorme à l’issue de la course d’ouverture de Superbike à Phillip Island. Comme nous l’avions prévu, en raison de la dégradation excessive enregistrée au cours de la seule journée d’essais de mardi, sur indication du fournisseur unique Pirelli, la Federmoto Internazionale, l’Association des Constructeurs (MSMA) et le promoteur Dorna ont imposé le drapeau à -drapeau dans les deux courses longues de la classe supérieure. La distance totale, initialement fixée à 22 tours, est réduite à 20. La Superpole Race est en revanche confirmée au kilométrage habituel, soit 10 tours. La mesure concernera également la première manche concurrente du Championnat du Monde Supersport : dans ce cas, les 18 tours prévus sont confirmés.
Comment ça va fonctionner
Dans les courses longues de Superbike (départ à 06h00 heure italienne les samedi 24 et dimanche 25 février), chaque pilote ne pourra pas effectuer plus de onze tours. La fenêtre d’arrêt aux stands obligatoire est fixée entre le neuvième et le onzième tour. Le changement de pneus sera discrétionnaire, c’est-à-dire que les deux pneus pourront être remplacés ou seulement l’arrière. Le choix de changer ou non de façade est également influencé par la disponibilité de la pièce unique préférée : à l’origine les équipes auraient dû recevoir dix pièces de chacune des deux solutions de façade disponibles (SC1 moyen et SC2 dur) et le même nombre pour la simple. solution arrière utilisable dans les trois courses, c’est à dire le SC1 signé A1126, dur. Il a été décidé que chaque pilote recevrait deux trains supplémentaires, il y aura donc douze pneus pour chaque type.
Et en qualifications ?
Pirelli a également introduit le pneu arrière SC0 (medium) en Australie, mais il ne peut être utilisé qu’en qualifications et non lors de la course sprint de dix tours, comme cela était initialement prévu. Les pilotes ne disposeront que de deux unités de ce type, à tirer pendant les 15 minutes de la séance qui déterminera le plateau de départ de la course et de la Superpole Race.
Pourquoi tout ça?
Phillip Island a été complètement refait le mois dernier, Pirelli n’avait donc aucune référence. Le matériel a été expédié d’Europe par bateau en décembre dernier et n’est arrivé sur le circuit que lundi soir en raison d’une série de retards de fret causés par la situation internationale. Lors des tests, une dégradation très prononcée a été détectée, à tel point qu’aucun pilote n’a pu réaliser la simulation sur les 22 tours prévus. Le relais le plus long était de dix tours. Certains ont remarqué une baisse prononcée des performances même après seulement quatre ou cinq tours. Cette décision était la seule qui, compte tenu de la situation, aurait pu être prise pour ne pas mettre en danger la sécurité des pilotes. Les hauts et les bas de Victoria sont une piste extrêmement éprouvante pour les pneus, en raison des trois virages à gauche très rapides.
Précédent
Ce n’est pas la première fois que cela se produit, il existe deux précédents assez récents. En 2013, lors du précédent resurfaçage complet, Bridgestone, alors unique fournisseur du MotoGP, avait rencontré exactement les mêmes problèmes, la course s’est donc déroulée avec un arrêt aux stands obligatoire. En Superbike, la même mesure a été prise en 2018, dans des circonstances encore plus sensationnelles. La course 1 s’est déroulée sur la distance normale, mais plusieurs pilotes ont eu de sérieux problèmes de dégradation, donc dans la course 2 l’arrêt au stand obligatoire a été déclenché. Le vainqueur était cependant le même : Marco Melandri avec la Ducati.