1,5 million : c’est la somme que Yamaha a proposé à Toprak Razgatlioglu pour le convaincre de renouveler l’accord Superbike. “Nous avons fait une offre conséquente pour lui montrer à quel point nous tenons à nous» confirme Andrea Dosoli, responsable des activités sportives de Yamaha Europe. Le gérant reste vague sur le montant de la somme”,mais c’est un bon chiffre, car la compétition pour gagner est grande…« S’il signait, le talent turc champion du monde 2021 gagnerait quatre fois le salaire qu’Alvaro Bautista a arraché à Ducati pour le renouvellement 2024, devenant (de loin) le pilote le mieux payé de tout le Superbike. Le second est Jonathan Rea, qui récolte 1,2 million de Kawasaki, ainsi qu’un tableau de prix substantiel.
MotoGP, route bloquée ?
Prémisse: si Yamaha fait un tel effort pour garder Toprak proche en Superbike, cela signifie qu’il n’y a aucun intérêt à l’aligner en MotoGP. Donc, l’audition du mois dernier a échoué, ils ont évidemment d’autres plans pour la classe supérieure à Iwata. “Toprak n’ira pas en MotoGP. Nous l’avons fait grandir pour devenir une star du Superbike et je suis donc convaincu qu’il restera ici” assure Kenan Sofuoglu, ancien (cinq) fois champion du monde Supersport, sénateur turc et plénipotentiaire motocycliste de ce pays. Le manager de Toprak pousse dans cette direction pour deux raisons : en MotoGP, Toprak serait une recrue, un grand inconnu, et il ne pouvait pas se rapprocher d’engagements similaires. De plus, sur le front du Superbike, il n’y a pas que l’offre Yamaha, mais aussi d’autres, même supérieures…
Honda et BMW deviendraient fous
BMW, en particulier, semble prêt à devenir fou pour sécuriser Razgatlioglu. L’introduction de la M 1000 RR, véritable concentré de technologie, fait gagner les Allemands dans divers championnats Superbike de haut niveau (BSB, MotoAmerica) mais en Championnat du Monde les résultats manquent, en fait ils sont de pire en pire. Tout le monde dans le paddock sait que le problème est la gestion technique, pas le potentiel du véhicule et des pilotes. Qui à la place sont tous sur le gril, même Scott Redding qui l’an dernier a été pris comme sauveur du pays. Les Britanniques poussent les dirigeants allemands à mettre la main sur leur portefeuille (encore…) et à faire monter les enchères pour prendre Toprak. Ensuite, il y a Honda, qui a une situation plus ou moins similaire. Toujours du côté du HRC, il semble qu’une proposition substantielle soit parvenue à l’entourage turc.
Parce que Yamaha est en pole position
La clé de tout, ce sont les récompenses. En fait, l’engagement n’est qu’une partie des revenus des chauffeurs, puis il y a les primes de placement. Bautista, par exemple, a un prix fixe bas mais termine comme un roi.Toprak sait très bien qu’avec la Yamaha R1, il a plus de garanties d’obtenir des résultats que BMW ou Honda. Ainsi, même si l’offre est inférieure, la facture s’additionnera tout de même. Deuxièmement : Yamaha Europe a pour allié la très puissante filiale turque, qui pousse à la conclusion très prochaine de l’accord. Troisièmement : Toprak a demandé un engagement pluriannuel, pas seulement sur deux ans. Et Yamaha a dit oui.
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