Le défi à trois est devenu un face à face : Toprak Razgatlioglu contre Alvaro Bautista. Vainqueur de la première course à Portimao avec une certaine aisance (ici il rapporte et classe), le pilote turc a récupéré cinq points sur la bande de roulement Ducati, remontant à -54. La troisième roue, Jonathan Rea, perdait en revanche encore de l’altitude : la troisième place, derrière ses rivaux, le faisait sombrer à -71 points. Même sur les montagnes russes de l’Alrgave, où il s’est imposé treize fois, le Cannibal n’a pas su changer l’inertie d’un Championnat du Monde qui est désormais une affaire Ducati contre Yamaha. Toprak Razgatlioglu, cependant, se rend compte que sans une “aide” extérieure, il sera extrêmement difficile de s’en remettre et de remettre la primauté en jeu…
“Ce n’est pas bien que nous ne soyons que trois”
“Ce n’est pas si bien qu’à chaque fois il n’y a que trois à se battre pour la victoire : moi, Alvaro et Johnny” se plaignit l’as turc. “Ce serait mieux s’il y avait plus d’excitation à venir, pour que plus de coureurs puissent se battre pour le podium. Peut-être que l’année prochaine il y aura plus de protagonistes.” Peut-être, mais en attendant ça se passe comme ça. Pour espérer un deuxième Championnat du Monde il ne suffit pas de gagner, il faut espérer que quelqu’un se mette en travers entre Yamaha et Ducati. “Axel Bassani a beaucoup grandi, maintenant il est vraiment fort” dit Toprak. Mais espérer que le Ducatista vénitien puisse compliquer les plans de Bautista, cela ressemble beaucoup à un pari. Razgtalioglu devra se débrouiller seul “mais peut-être que quelque chose peut arriver à Ducati…”
“Bautista ne doit plus gagner”
“Alvaro à Barcelone en avait remporté trois et je suis arrivé au Portugal pour rendre le coup”, promet Toprak. « Dans les premiers tours de la course 1, Jonathan Rea était très rapide, j’étais calme derrière car le seul objectif était de conserver au maximum le pneu arrière. Quand je suis passé devant, j’ai donné le rythme, j’ai vérifié Bautista à partir des signaux. Quand il s’est approché, je ne lui ai pas donné de chance, je n’ai rien fait de mal.” Le premier acte est dans les archives, Toprak compte encore deux coups à Portimao pour tenter de bousculer les certitudes d’Alvaro Bautista. Ce sera drôle…
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