Danilo Petrucci ressemble à un enfant le soir de Noël. Il a hâte de déballer le dernier cadeau que la vie lui a offert. Il est curieux et impatient de monter sur la Ducati du Team Barni. Il ne fait aucune proclamation, au contraire, il reste les pieds bien sur terre. Le pilote de Terni a recueilli ses émotions chez Corsedimoto.
Danilo Petrucci, pourquoi avez-vous décidé de courir en Championnat du Monde Superbike ?
« C’était le seul championnat auquel je n’avais jamais participé, l’opportunité s’est présentée à moi et je l’ai saisie. Je ne suis plus un enfant et je ne sais pas si cela se reproduira à l’avenir. J’y ai pensé pendant longtemps car j’ai passé un bon moment en Amérique et Ducati aurait aimé que j’y reste pour essayer de remporter le titre ».
Comment Ducati a-t-il réagi ?
« La décision était la mienne et ils étaient heureux. Il ne peut que lui faire plaisir avec une moto extra compétitive en Superbike ».
Au niveau technique, aurez-vous un vélo comme celui de Bautista ?
« Oui, ce sera pareil. J’aurai une usine Ducati ».
Avec le soutien des techniciens Ducati ?
« Le chef technicien devrait être celui que Barni avait déjà cette année, sinon je ne sais pas comment l’équipe va changer. Je pense que Ducati va aider dans la sélection des techniciens mais c’est encore quelque chose à définir »
Quels sont vos objectifs?
« Honnêtement, je ne sais pas. C’est clair que j’aimerais rester devant mais je ne sais pas si les essais seront suffisants, s’il faudra une course, plusieurs courses ou tout le championnat. Je n’ai pas d’attentes particulières aussi parce que je ne connais pas mes adversaires à part Bautista contre qui j’ai couru en MotoGP et Lowes que j’ai défié quand j’étais enfant, il y a une éternité. Je ne pense pas au titre des Indépendants ou quoi que ce soit du genre mais je me concentre exclusivement sur moi-même »
Axel Bassani veut te battre.
« Je ne le connais pas mais je l’aime bien. Il y a qu’Axel veut me battre aussi bien qu’il veut être devant les autres, c’est normal, il est fort et un jeune qui émerge ».
L’équipe Barni n’a pas brillé ces derniers temps. Va-t-il renaître avec vous ?
« C’est vrai qu’il a un peu galéré, peut-être que certains pilotes ne se sont pas adaptés à la moto ou que des choix ont été faits qui n’ont pas donné les résultats escomptés. Cette année, ils avaient Luca Bernardi qui est un talent et un très bon garçon mais toujours une recrue et il se pourrait que les résultats ne soient pas venus. Cependant, Barni est une équipe de haut niveau, qui a réalisé des podiums dans le passé, et nous pouvons très bien faire »
Viserez-vous à concourir pour une équipe officielle en 2024 ?
« Je n’ai pas encore monté le vélo donc une étape à la fois. J’ai un contrat d’un an et je navigue à vue. En attendant, je commencerai les essais en janvier et suivrai le programme d’essais Ducati. »
Reviendrez-vous en Amérique dans le futur ?
« Oui, je l’espère bien. C’était une expérience formidable, avec une équipe formidable et j’aimerais revenir ».