Toprak Razgatliouglu illumine le Superbike en prenant le contrôle de la course sprint avec un dépassement dans le dernier virage de Montmelò contre Alvaro Bautista qui attendait déjà le triomphe. Une manœuvre de champion, qui rappelle des exploits similaires, dans ce point (presque) impossible que l’on avait déjà admiré aux beaux jours du MotoGP. Valentino Rossi avait réalisé une attaque légendaire contre Jorge Lorenzo exactement de la même manière. Les choses ont empiré pour Bautista, car dans l’excitation du moment, il a perdu sa ligne idéale, laissant également la deuxième place entre les mains d’un incroyable Andrea Iannone. Un spectacle exceptionnel ! Après le succès de la course 1, BMW n’est plus un objet mystérieux, mais un rival très sérieux pour Ducati également du point de vue du Championnat du Monde.
Quelle moquerie pour Alvarito
L’année dernière, à Montmelò, la Ducati avait tout gagné, en termes de distance. Mais cette fois, il reçoit des coups bas de la part du fêtard Toprak. Samedi, dans la course 1, il avait rejoint et dépassé lors du dernier plongeon un Nicolò Bulega qui était initialement dominant mais qui est ensuite entré dans une nette crise d’adhérence. Cette fois, il a éliminé sans cérémonie un Bautista qui voulait gagner à tout prix. Parti de la quatrième ligne, l’Espagnol est immédiatement entré dans la mêlée des sept coureurs qui animaient ce mini challenge. Alvaro a pris plusieurs risques et au début du dernier tour il a dépassé Toprak avec un dépassement très décisif. Mais avec un Turc, il ne faut jamais dire jamais : il voit un pouce d’espace et s’y glisse comme s’il n’y avait pas de lendemain. « J’imaginais qu’il allait m’attaquer, j’étais serré dans le dernier virage mais il a quand même dépassé » » a noté Bautista. Il n’y a aucune défense dans ces situations.
Andrea Iannone approche
L’ancien pilote de MotoGP se concrétise de plus en plus dans ce Superbike de grandes stars. Il a commencé de manière très décisive, résistant coup pour coup à quiconque se présentait devant lui. Au début il a remis les jumeaux Lowes au chenil, puis il s’est battu sans aucune crainte avec Toprak et Bautista, décrochant un podium qui, somme toute, était même proche de lui. Entre-temps, il tenait à distance Nicolò Bulega, l’autre pilote officiel Ducati. Andrea Iannone est un peu dans la situation de Marc Marquez : avec une Panigale privée (Go Eleven), il court pour gagner une place d’officiel ’25. L’histoire va encore s’écrire, mais en attendant on attend la course 2 (14h) entre doutes sur le choix des pneumatiques et intentions de rachat. Attachez vos ceintures de sécurité.
Photo : Silvio Tosseghini