Sans Yamaha et Honda compétitifs, le salon MotoGP souffre. Tout le monde est d’accord là-dessus, y compris Ducati, bien qu’étant en tête du championnat et visant tout droit un deuxième titre mondial consécutif. Aleix Espargaró ne veut pas qu’Aprilia soit aspirée dans des concessions techniques, mais il ne se prononce pas contre les changements dont on dit qu’ils aident les marques en difficulté.
Les concessions à Honda et Yamaha
Le constructeur noalais a dû se passer de concessions fin 2022, après que le pilote de Granollers a réalisé une saison incroyable, au cours de laquelle il a offert à l’Aprilia RS-GP sa première victoire en MotoGP. La progression d’Aprilia a suivi celle de Ducati, Suzuki et KTM, qui ont bénéficié d’avantages techniques pour atteindre un certain nombre de podiums. Actuellement, les seuls constructeurs à ne pas avoir bénéficié de concessions sont les marques autrefois dominantes Honda et Yamaha, qui ont maintenant chuté au plus bas du classement des constructeurs.
Consciente de la sortie soudaine de Suzuki, Dorna est impatiente de relancer et de renouveler le système de concession pour s’assurer que les cinq marques restent compétitives tout au long du développement de la moto. Surtout dans la nouvelle ère des tests limités et des courses de sprint, qui a réduit les temps d’entraînement au minimum. Actuellement, un constructeur qui souhaite bénéficier d’aides réglementaires ne doit jamais monter sur le podium l’année précédente, une barre trop basse que Honda et Yamaha ont déjà franchie. “Nous avons de grandes marques ici qui dépensent des millions d’euros, donc pour équilibrer la ligue, je pense que c’est compréhensible. Tout va bien“.
Le commentaire d’Aleix
Plus difficile de décider comment réglementer le nouveau système de concessions. “Je ne suis pas contre. Nous [Aprilia] nous en avons profité et je pense que c’est une bonne chose. Je veux dire, je veux voir des courses avec 3-4 fabricants différents se battre pour la victoire comme il y a deux ans, ou même l’année dernière», a poursuivi le vétéran du MotoGP. “Donc je pense que c’est bon. Mais comment le faire? Il est difficile. Donc j’espère qu’ils pourront faire une bonne proposition“. Le problème est que Ducati a monopolisé la classe reine non seulement quantitativement, avec huit prototypes sur la grille, mais aussi qualitativement, avec un GP Desmosedici difficile à doubler. Aprilia n’a pas pu s’affirmer comme le véritable rival du constructeur émilien, mais l’équipe d’essais a poursuivi son travail difficile. “Salvadori teste encore beaucoup“.
Photo : MotoGP.com