Un week-end cauchemardesque pour Aleix Espargaró au Qatar, un Grand Prix dont on se souviendra tristement pour ce mauvais geste envers Franco Morbidelli. Le pilote Aprilia a purgé la pénalité sur la grille et a abandonné prématurément. Parti de la 16ème position, avec une fracture du péroné, il n’a bouclé que quelques tours avant de rentrer aux stands. La dispute sur la piste (et hors) avec son rival Yamaha reste au centre de toutes les attentions, une scène qui ne fait pas honneur au MotoGP…
Aleix purge le penalty et abandonne
Aleix Espargaró voulait quand même essayer la course à pied, malgré sa condition physique précaire. La cinquième place du classement MotoGP est toujours en jeu, c’est pourquoi à Valence, il devra serrer les dents et tenter d’attaquer la position de Johann Zarco. “Essayer a toujours été dans mon ADN. Lors de l’échauffement, j’ai fait trois tours et je mourais de douleur, j’ai appelé Charte et je lui ai demandé de me donner tout ce qu’il pouvait, une bombe. Je n’ai vraiment eu aucune douleur pendant la course, mais la fracture du péroné a enflammé les nerfs, tout est plein de sang et je n’ai plus aucune sensation au pied. Je n’avais pas de puissance, je ne pouvais pas rétrograder ou changer de vitesse. J’ai donc dû arrêter« .
Aller-retour avec Morbidelli
Lors du débriefing, nous revenons à parler de ce qui s’est passé lors de la deuxième séance d’essais libres du GP de Losail. Franco Morbidelli a gêné le tour rapide du pilote de Granollers et est venu s’excuser. Dans la colère du moment, il a giflé le porte-étendard de la VR46 Academy et a continué. Le Collège des Commissaires a infligé à Aleix une amende de 10 000 euros et l’a rétrogradé à juste titre de six places sur la grille pour violation de l’article 3.3.2.2 du règlement FIM. “Franky” a été sévère dans ses déclarations aux médias après cet épisode désagréable, évoquant, bien que de manière non explicite, des situations personnelles. “Nous pensons tous qu’il a un problème… Il y a plus d’épisodes dont il devrait avoir honte que dont il devrait être fier… Que va-t-il dire à ses enfants ?« .
Des propos qui ont blessé l’aîné des frères Espargaró, qui assume la responsabilité de la mauvaise réaction en piste. Mais il souligne à quel point certaines déclarations ne sont pas aussi honorables. “Ma sortie a été absolument désastreuse. Je peux vous donner ma parole que je n’ai jamais voulu le frapper sur le casque, j’ai voulu le repousser. Si vous ne voyez que la dernière partie, je mérite cette sanction, je ne vais pas en discuter, c’est très mauvais, je l’avoue. Mais c’est injuste, parce que Franco roule (lentement) sur les circuits depuis un an et demi, j’ai failli tomber deux fois parce qu’il marchait. Et quand j’ai essayé d’entrer à nouveau sur la piste, il s’est comporté comme un tyran, ne me laissant pas entrer.« .
La fente du pilote Aprilia
Aleix Espargaró évoque ce qui s’est passé il y a une semaine entre Morbidelli et Márquez, lorsque l’Espagnol Honda est parti à la recherche du sillage. “La semaine dernière, il a appelé Marc avec sa main, comme s’il était un chien… Oui, je me suis vraiment trompé dans ma réaction, je me sens vraiment désolé pour moi, pour mon équipe, pour ma famille, mais il ne faut pas se limiter à je regarde la dernière partie – a continué le pilote Aprilia -. Et puis ce qui m’a vraiment beaucoup dérangé c’est que dans ses déclarations il incluait ma famille et mes enfants, là il a franchi une ligne très sacrée pour moi« .
Photo : Instagram @aleixespargaro