Armando Pontone prêt pour un double et intéressant défi. Cette année, nous le retrouverons d’abord faisant ses débuts dans le Championnat du Monde MotoE sous les couleurs d’Aruba Cloud, une équipe qui fait ses débuts dans la catégorie électrique. Le premier contact a eu lieu à Portimao, trois jours d’essais officiels utiles dans son cas pour faire connaissance avec la Ducati V21L. Cependant, lundi et mardi, Pontone a couru à Misano, « un rodage » en vue du CIV Supersport 600 avec l’équipe Bike&Motor Racing, un accord déjà établi entre les deux parties depuis un certain temps et officialisé. la semaine dernière. Une 2024 donc que le pilote de la Lazio né en 1992 devra partager entre un panorama CIV qu’il connaît très bien et un nouveau Championnat du Monde après de précédentes expériences en 125cc, Moto3, Supersport et Supersport 300.
Armando Pontone, comment se sont déroulés vos premiers essais MotoE ?
Je l’ai pris très sereinement, pour comprendre les sensations et ne pas me tromper tout de suite. C’est quand même dommage pour la météo : il a plu, la piste a séché, puis il a encore plu… La première journée était consacrée à l’apprentissage, les autres la pluie a un peu ralenti le travail. Nous avons aussi essayé quelques choses, trois jours finalement, ce n’est pas long et j’ai dû tout comprendre rapidement, mais l’équipe a fait du bon travail et nous avons hâte de réessayer. Je m’entends très bien avec tous les gars et avec Chaz [Davies]: Être son coéquipier est un privilège, il y a tellement de choses à apprendre.
Comment se porte Portimao avec ce nouveau vélo ? Vous connaissiez déjà la piste.
Pas très bien en fait. J’y ai couru en 2017 avec la 300, mais les repères sont totalement différents, outre le fait que sept années se sont écoulées. On pourrait dire que j’ai dû tout reconstruire. La piste est très physique, il y a des points un peu plus difficiles, mais elle est belle et le parcourir avec la MotoE était excitant.
Y a-t-il quelque chose en particulier qui vous a surpris à propos de MotoE ?
C’est agréable à piloter, même sur le mouillé et ça va vraiment vite, je ne m’attendais pas à ça. Rien ne m’a surpris, tout s’est bien passé et je me sentais bien aussi avec les pneus Michelin. Nous avons également fait la simulation de course et pour moi, c’était tout à découvrir dans cette situation : je dois encore m’améliorer en termes de sensations, mais c’est une vraie moto de course. Je vais devoir changer quelque chose en termes de style de pilotage, mais j’éprouve de bonnes sensations séance après séance. Quelque chose varie, comme la livraison, mais c’est très sympa.
Les premières impressions sont donc résolument positives. Dommage pour le peu de temps disponible.
Entre le peu de temps et la météo, je n’ai pas pu m’exprimer à 100 %. Mais quant aux premiers essais, j’étais très content car j’ai vu mon potentiel et celui de l’équipe, je suis assez serein.
Vous avez également participé à votre première « course » MotoE, ou plutôt à une simulation : comment ça s’est passé ?
J’ai fait les premiers tours très, très sereinement, je devais comprendre le comportement de la moto et des Michelin sur le mouillé. Petit à petit, j’ai accéléré le rythme et au final j’ai quand même réussi à le terminer. Dans ces conditions, ce n’était pas ce qu’il y avait de mieux pour un rookie, mais au final, nous avons compris beaucoup de choses même dans cette situation, donc c’était quand même utile.
En parallèle nous vous retrouverons à nouveau en CIV Supersport.
Il y a un accord avec Bike&Motor Racing Team depuis un certain temps, pour moi le mot vaut plus qu’une signature. L’annonce officielle n’est arrivée que ces derniers jours, mais nous travaillions déjà depuis des mois sur le projet Supersport. J’ai une histoire importante avec eux : j’ai remporté le Trophée National 600 en 2021, nous avons terminé troisième du CIV Supersport en 2022, donc je connais le potentiel de l’équipe.
Un retour pour un redémarrage après une saison difficile.
2023 a peut-être été l’année la plus difficile de ma carrière sportive. J’ai couru avec une autre équipe, puis nous avons retrouvé le Bike&Motor Racing Team pour les deux dernières courses. Cette année, nous avons choisi de commencer ensemble depuis le début. Pour moi c’est une deuxième famille maintenant, on va essayer de bien faire. Nous avions pensé à nous lancer dans le Superbike, mais nous avons finalement décidé de continuer en Supersport : j’ai encore un chapitre ouvert. Cet hiver j’ai beaucoup travaillé sur mes points faibles, je suis prêt pour le championnat.
Vous êtes-vous déjà fixé des objectifs saisonniers entre MotoE et CIV ?
Oui, comme tous les pilotes. Je connais bien mon potentiel, mais je suis un peu superstitieux sur certaines choses. Le premier objectif est de travailler dur et bien, en donnant toujours le meilleur de soi-même à chaque fois que l’on entre en piste. En MotoE, la première chose que je dois faire est d’acquérir de bonnes sensations avec la moto, puis les résultats viendront, j’en suis sûr.