Tests dans les archives, maintenant les débuts en Red Bull Rookies Cup sont très proches. Guido Pini, on se souvient du champion en titre de la Coupe d’Europe des Talents avec AC Racing, sera l’un des deux Italiens au départ (l’autre est Dodò Boggio) en cette saison 2023. Ces derniers jours à Portimao, une piste qu’il connaît bien, il y a eu le premier contact avec la KTM RC 250 R, le week-end prochain à la place, les choses commencent à devenir sérieuses. En attendant, Guido Pini est à Malaga pour s’entraîner avec la SPN Riders Academy dont il est membre. Où arrivera le champion du « mugello » ? En attendant, il nous a raconté comment ça s’est passé à l’Autodromo do Algarve et quelles sont les sensations pour les débuts.

Guido Pini, comment se sont passés les tests ?

Nous n’avons roulé que deux jours, l’année dernière je pense qu’ils ont roulé plus, mais je pense que c’est uniquement parce que nous sommes très proches de la première course. En tout cas, ce furent deux journées positives, nous avons toujours été devant, en gardant toujours un bon rythme et un bon rythme. On s’est amélioré séance après séance : le premier jour on a terminé cinquième, le deuxième jour plutôt 2e, donc je dirais très content.

Côté météo, ça s’est bien passé pour vous, non ?

Oui, il n’a pas plu. Le premier jour il y avait du soleil et c’était très bon, le deuxième jour au contraire vers la fin il soufflait beaucoup de vent et c’était un peu nuageux. Mais sans pluie, nous avons eu de la chance.

Comment s’est passé le premier contact avec KTM ?

Je n’avais jamais piloté de KTM auparavant, mais en fait, je me suis tout de suite très bien entendu. Le premier tour que j’ai fait, cependant, était un rodage, nous sommes allés tranquillement : deux tours à 8 000 tr/min, deux autres à 9 000, jusqu’à atteindre 11-12 000 tr/min. Nous sommes donc allés lentement, puis nous avons commencé à pousser de plus en plus fort. Je ne m’attendais pas à aller aussi bien, en fait je pensais que c’était plus difficile.

Y a-t-il quelque chose qui vous a surpris à propos de ce vélo?

La puissance est très similaire à la Talent, je peux peut-être dire le frein : il a deux disques à l’avant au lieu d’un chez ETC. Au final, cependant, je suis déjà assez habitué car j’ai déjà piloté des motos comme celle-ci, par exemple aussi la Moto3 en Italie, qui me semble avoir deux disques. Encore une moto très fun, mais rien de si nouveau, bref, que je n’ai jamais essayé. La seule nouveauté est le châssis.

Des tests cependant effectués sur un circuit que vous connaissiez.

Oui, c’est une piste que j’aime beaucoup, donc nous avions déjà un gros avantage. À partir de là, nous avons pu aller de mieux en mieux à chaque session.

Guido Pini, vous êtes-vous vu plus vite que vous ne le pensiez ou étiez-vous en ligne avec les attentes ?

Je savais que je pouvais très bien faire, mais peut-être que je n’y ai pas trop réfléchi. Je ne m’attendais certainement pas à la deuxième position des deux jours, je pensais pouvoir rester dans le top 5-7, aller plus loin devient de plus en plus difficile. Je ne m’y attendais pas du tout, même si je pensais encore pouvoir très bien faire.

Y a-t-il eu des imprévus, des chutes… ?

Non, sauf pour une chose qui s’est produite le deuxième jour. On était allé manger, il y avait la file d’attente, donc on a tout mangé à la va-vite puis on est tous revenus en vitesse pour se mettre en piste pour la deuxième séance. C’était la pire séance : j’étais fatigué de la course où on avait bouffé la piste, puis j’ai fait les premiers tours… Etant un peu fatigué j’étais plus agité et j’ai failli tomber ! J’ai perdu l’avant sur pas mal de mètres, mais j’ai réussi à le garder et à ne pas finir au sol.

C’est bientôt l’heure des débuts. Quels sont les objectifs et les attentes de Guido Pini ?

Au vu du déroulement des tests, j’espère garder cette voie. Nous roulerons beaucoup moins que lors des essais, étant dans un week-end MotoGP, il n’y a pas beaucoup de temps, nous n’aurons même pas de warm-up ou de nombreuses séances d’essais libres. Je compte rester devant, après on verra en course, mais le but c’est d’essayer de rester dans le premier groupe et de se battre pour des positions assez importantes, pour montrer qu’on peut y rester. Ce serait bien de répéter ce que nous avons fait lors des tests.

Comme tu l’as dit, tu rouleras moins. En revanche, chez ETC, vous avez l’habitude de beaucoup voyager. Pensez-vous que ce sera un problème?

Au final, pour cette première course, nous avons fait des essais, donc nous avons déjà beaucoup roulé la semaine précédente. Comme pour les autres courses, nous serons tous dans le même bateau. Je ne pense pas que ce sera un problème pour moi. La difficulté pourrait être sur des pistes que je n’ai jamais vues, mais il y a aussi des circuits comme Le Mans et Assen que personne n’a jamais vus, pas même ceux qui sont devant. Dans mon cas, je pense à l’Autriche, mais ils me disent que c’est assez facile.

Une fois les tests terminés, comment préparez-vous le début de saison ?

Je dirais comme toujours, on roule et on s’entraîne, sans rien faire de plus. Nous savons que nous sommes rapides, donc nous n’avons même pas besoin d’augmenter physiquement ou de changer quoi que ce soit. Si nous avions été plus loin dans les tests, nous aurions peut-être fait quelque chose de différent, mais au final, à l’Académie, nous avons un programme hebdomadaire et nous le suivons. Il faut dire qu’Alex Millan ou Luca Lunetta sont déjà passés ici, qui ont ensuite disputé la Rookies Cup, ça a toujours marché, alors continuons comme ça.

Y a-t-il déjà des tensions ?

Cela dépend, parfois plus et parfois moins. En réalité, cependant, j’y pense le moins possible. Au final, la tension est toujours là, que j’aie bien fait les épreuves ou que j’aie mal fait. Dans les deux cas, en fait, vous ne savez pas comment cela pourrait se passer. A l’heure normale, pas encore, mais je pense que ça le sera de plus en plus à mesure qu’on se rapproche.

Photo: Social-Guido Pini

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