Il a eu un peu de mal entre les essais libres et les qualifications, pour finalement ressortir dimanche. Alessandro Morosi a réussi à obtenir le résultat qu’il recherchait depuis un certain temps à Misano, et qui aurait pu être encore meilleur. Seuls 22 millièmes séparent le porte-drapeau du Team Aspar de la première victoire, perdue sur la ligne d’arrivée face au débutant Jesus Rios, mais le premier podium du JuniorGP Moto3 est certainement un soupir de soulagement. Il n’a ensuite pas pu le reproduire lors de la Course 2, terminant en 7ème position, mais c’est assurément un point de départ pour cette saison 2024.
Alessandro Morosi, enfin le podium en JuniorGP Moto3 !
Disons qu’au début de la course j’étais un peu nerveux : c’était la première course du championnat, il fallait utiliser sa tête, marquer des points… Mais quand j’ai vu ça, j’ai continué à reculer parce que je roulais plus et plus rigide, je me suis dit de me détendre, non j’aurais pu finir la course comme ça. Je me suis détendu et j’ai commencé à récupérer, je courais à un rythme lent de 1:42 et je suis arrivé dans le groupe de tête. Dès que j’en ai eu l’occasion, je me suis glissé et j’ai tenté de finir la course devant, le problème c’est que j’ai fait un mauvais changement de vitesse dans la ligne droite… Mais c’est le premier podium, il faut être content ! Je remercie toute l’équipe Aspar, CFMOTO, les sponsors, toutes les personnes qui me soutiennent depuis de nombreuses années.
Avez-vous vu cela possible ? Votre week-end Moto3 à Misano n’a pas bien démarré.
Samedi en particulier, la situation était vraiment mauvaise, je n’arrivais pas à trouver le bon ajustement avec la moto. Mes mécaniciens ont travaillé dur, nous avons passé des heures à regarder la télémétrie et finalement nous avons trouvé le problème. Cela ne dépendait ni de moi ni du vélo, disons que la position en selle ne me permettait pas de rétrograder. Quelques petits changements ont été apportés depuis les essais de Barcelone à Misano mais nous ne nous sommes pas compris, l’important cependant c’est qu’à la fin nous avons trouvé la solution et ils m’ont donné une moto pour gagner.
Cependant, il y a aussi eu un drapeau rouge en qualifications, est-ce que cela vous a affecté ?
Rien n’aurait changé, il fallait que le week-end se déroule ainsi. Vous prenez ce qui vient !
Vous entendez déjà un déclic, un changement par rapport à l’année dernière ?
Oui, j’ai déjà remarqué que j’avais plus d’agressivité à la fin, je n’ai pas eu tellement de pitié [risata]. Mais l’année dernière, j’y ai un peu réfléchi. Mais c’est normal : quand on est là à jouer et qu’on a continuellement des bleus au cou, au bout d’un moment on apprend la leçon ! Malheureusement, tant que je n’aurai pas touché le fond, je n’y arriverai pas, même dans les choses qui me tiennent à cœur et pour lesquelles je me sacrifie tant. Je l’ai appris maintenant, mieux vaut tard que jamais.