Cette nouvelle circulait depuis un certain temps, à tel point que nous n’attendions plus que l’annonce officielle. En réalité, l’annonce n’est pas encore là, la Formule 1 n’a encore rien écrit sur ses réseaux sociaux, mais le journal espagnol El Mundo a déjà tout présenté comme un fait. Un GP dans la capitale espagnole, un rêve pour beaucoup mais est-ce vraiment ce dont ce sport a besoin ? Encore un circuit urbain, ou plutôt désolé, semi-urbain qui remplacera un véritable circuit comme celui de Montmelò à Barcelone. Une décision qui s’inscrit dans la lignée des choix faits par Liberty Media ces dernières années, celui de rechercher davantage le bon endroit que le meilleur circuit.
Le GP de Madrid sera entièrement géré par des particuliers pour ne pas répéter l’erreur de Valence
Les informations qui arrivent nous indiquent que le GP de la capitale espagnole sera géré en interne par des particuliers. Cela nous amène immédiatement à comprendre que le gouvernement espagnol ne veut pas participer activement et ne veut pas faire de dépenses publiques dans un moment aussi complexe au niveau social. La vérité est que ce sont plus les autorités locales que les autorités nationales qui voulaient le GP de Madrid, mais en tout cas, n’ayant pas de budget à consacrer à de tels événements, il semble qu’elles aient opté pour une gestion privée. C’est à cause de ce qui s’est passé à Valence. Nous nous souvenons tous de l’échec du GP de Valence qui avait pour slogan : « le GP d’Europe ». La piste, en plus d’être désagréable à piloter, ennuyait aussi les spectateurs, sauf lors de l’édition 2012.
L’édition dans laquelle Fernando Alonso a commencé onzième et a réussi à remporter le GP à domicile avec Ferrari. Le circuit urbain valencien était présent dans le calendrier de Formule 1 au cours des saisons 2008 à 2012, pour ensuite être annulé. Son annulation est intervenue parce que l’événement était presque entièrement géré par les autorités locales, ce qui avait entraîné une dette très importante. La communauté valencienne croyait probablement pouvoir gérer un événement de Formule 1 comme celui du MotoGP. Deux événements complètement différents, avec des coûts très différents et avec une caractéristique qui les a toujours distingués. L’un se déroule sur un circuit réel, l’autre dans les rues de la ville.
Le circuit de Madrid pour la Formule 1 fera près de 5 km de long
Les premières rumeurs avaient déjà circulé sur le nouveau circuit espagnol, non seulement sur son emplacement mais aussi sur sa longueur. Le parcours fera près de 5 km de long et se déroulera dans l’un des quartiers les plus luxueux de Madrid. Les activités de la piste ne seront même pas loin de l’attraction sportive la plus importante de la capitale ibérique. En fait, tout devrait être construit à proximité du Santiago Bernabeu, la maison des Galacticos du Real Madrid. De plus, Liberty Media s’est ouvert à la démarche du GP d’Espagne également en ce qui concerne l’activité hors-piste.
On sait déjà que l’événement de sport automobile sera géré par deux très grandes entreprises qui s’occupent d’événements de grande envergure en Espagne. L’un d’entre eux est IFEMA Madrid, un organisme privé qui s’occupe de l’organisation de foires, salons et conférences dans la capitale espagnole. Mad Cool, quant à lui, est un événement musical qui se déroule chaque année à Madrid depuis 2016. Cet événement gérera des activités de divertissement en dehors de la piste de danse. Un événement très similaire à ce que recherche désormais Liberty Media, un « GP européen de Miami », pourrait-on définir ce nouveau complexe dans la capitale espagnole.
Cependant, Barcelone ne mérite pas de quitter le calendrier de Formule 1
Le contrat entre la ville catalane et la Formule 1 expirera fin 2025. Aujourd’hui, ce que l’on sait. Les organisateurs catalans sont assurés de poursuivre l’événement avec la meilleure série de quatre roues de leur ville jusqu’à l’expiration de l’accord. Nous ne le savons pas non plus, même si certains émettent l’hypothèse de deux étapes dans le calendrier espagnol. Aujourd’hui, cependant, on parle de remplacer Barcelone par Madrid et, au fond, cela ne semble pas pour des raisons politiques, mais parce qu’un vrai circuit attire moins qu’un circuit urbain plein d’événements. Il faut rappeler que le GP d’Espagne comptait différents lieux tels que : Jarama, Montjuich, Jerez della Frontera et, bien sûr, Barcelone. Une nouvelle salle peut donc paraître normale, mais il faut rappeler qu’elle devra offrir des garanties de divertissement notamment sur la piste, ce que seul le temps pourra nous dire.
PHOTO : Circuit social de Catalogne