Se donner à 100%, mais ne pas dépasser la 5e place de la course. Fabio Quartaro il n’a pas caché sa frustration à l’issue du Grand Prix de Saint-Marin. Malgré tous ses efforts, il n’a jamais réussi à rapprocher suffisamment sa M1 du top 4 occupé par trois Ducatis et une Aprilia. Dans ce cas également, malgré l’engagement du champion en titre, toutes les limites de son véhicule ont été vues face aux constructeurs italiens, qui dictent désormais la loi en MotoGP. Sur Bagnaia il garde 30 points, 33 sur Aleix Espargaro, et il reste encore 6 GPs pour viser le championnat du monde. Peu, voire beaucoup pour le leader mondial…
« Plus et j’étais au sol »
En première partie de saison, il avait pourtant réussi à profiter des problèmes de Ducati, mais désormais les Reds se remettent à la vitesse de l’éclair. « C’était la limite, plus je me retrouvais au sol. Mais plus qu’en colère, je suis vraiment frustré : je me suis donné à 100 % et je n’ai pu me battre pour rien de plus. » Même ces quelques mots suffisent à expliquer clairement la situation que vit Fabio Quartararo depuis le début de l’année. Gêner les Reds devient de plus en plus difficile, la course d’aujourd’hui en est un autre exemple trop clair. « J’avais le même rythme ‘normal’, mais le dépassement est impossible » il ajouta. « J’ai réussi à doubler Aleix, j’ai vu qu’il était en difficulté, mais avec les autres je n’ai même pas pu essayer ! Je me sentais bien en selle et je pense avoir fait une bonne course, mais ce n’est qu’une cinquième position. »
Quartararo regarde outre-mer
Les valeurs sur la piste ont désormais changé, Ducati et Aprilia volent en MotoGP tandis que Quartararo doit tenter de limiter les dégâts sur sa Yamaha. Bien sûr, il peut encore compter sur plus d’un avantage en GP sur Bagnaia et Espargaro au niveau de la marge du championnat du monde, mais … « Je ne suis pas inquiet, mais je ne suis pas calme non plus » Quartararo a admis. « Aujourd’hui, tout s’est bien passé et j’ai terminé 5e, à 5 secondes du premier… Je suis plus constant que Pecco, mais en termes de vitesse, nous sommes beaucoup plus lents. » L’espoir est que les étapes outre-mer, qu’on ne voit plus depuis 2019 en raison de la pandémie, soient en sa faveur. « En Aragon, nous savons que ce sera difficile, mais qui sait au Japon, en Thaïlande… Nous n’y sommes pas allés depuis longtemps, peut-être qu’ils nous réservent des surprises. » Il reste six autres GP pour le rappel mondial, serez-vous capable de le faire ?
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Photo: motogp.com