Passion, amitié, fun et surtout un amour fou pour la moto. L’équipe du TCF est née comme une blague il y a trois ans et c’est aujourd’hui une des réalités de référence au niveau national. L’équipe de Francesco Nucci et Dimitri Di Vita a terminé troisième du Trophée National 2021 1000, deuxième cette année et en 2023 participera à plein temps au Championnat italien de Superbike, toujours avec Simone Saltarelli. Cette année, l’équipe a également brillé dans le trophée Dunlop avec Claudio De Stefano et Andrea Antoni, et dans d’autres compétitions nationales.
Francesco Nucci est un entrepreneur des Marches qui travaille dans le secteur du transport routier, est très passionné de motos et est devenu chef d’équipe à l’âge de trente-cinq ans, presque par accident.
Francesco, comment est né le TCF Racing Team ?
« J’ai toujours été passionné de motos et j’avais l’habitude de faire des circuits comme passe-temps. En 2019, j’ai acheté un nouveau vélo et je suis immédiatement allé le tester sur la piste. Il y avait aussi Simone Saltarelli qui était dans le coin mais je ne le connaissais pas. Mais il allait fort : c’était un vrai pilote et j’étais un simple amateur. Nous avons commencé à discuter et sommes rapidement devenus amis. Simone a couru pour le J. Angel mais il y a eu quelques difficultés et l’année suivante elle a risqué de se retrouver à pied. Et c’est ainsi qu’est née l’idée de créer une équipe, pour faire courir Simone. Nous sommes partis de zéro, nous avons tout fait nous-mêmes, avec le soutien de Dunlop pour les pneumatiques, YSS pour les suspensions et d’autres partenaires techniques. J’ai également impliqué un de mes amis dans ce projet, Dimitri Di Vita, un autre amateur d’une entreprise du secteur de l’ingénierie du bâtiment et des installations, et aujourd’hui directeur technique de l’équipe. J’ai beaucoup investi, en termes d’engagement et d’argent, mais je suis très content ».
Avez-vous déjà pensé à devenir Team Manager Superbike ?
« Pas même dans les rêves, absolument. J’aimais courir comme ça en tant que passionné mais maintenant je vis des émotions incroyables, difficiles à expliquer avec des mots ».
Qui?
« Simone a une passion, une envie de courir qui est quelque chose d’extraordinaire et il est aussi très bon au niveau technique. Il a la télémétrie dans sa tête, il peut comprendre certaines choses sur les vélos que je ne sais vraiment pas comment il fait. Quand je suis avec lui, avant la course, sur la grille de départ, je ressens des sensations si belles et si fortes que c’est presque comme si j’étais en compétition. Cela devient alors comme une drogue parce que vous voulez continuer et faire de mieux en mieux. L’année dernière j’ai eu un accident juste avant une course mais j’ai quitté l’hôpital pour aller planter la tente sur le circuit car je ne pouvais pas le rater, même si j’étais malade ».
Vous avez commencé chez Ducati puis vous êtes passé chez Honda. Pouquoi?
« J’ai toujours été un fan de Ducati, je suis allé chez les Ducati Brothers à Ancône qui nous ont donné un bon coup de main, cependant la Ducati 2021 avait l’électronique d’origine et nous aurions dû changer l’ECU. C’était difficile de trouver les pièces, il aurait fallu faire un gros investissement mais surtout nous manquions de temps. Un jour, lors d’un essai, nous nous sommes retrouvés dans le même garage Improve à Florence et lui avons fait part de nos problèmes. Leur team manager était très gentil et très disposé à nous trouver une Honda en un temps record. Lorsque nous avons repris la pause estivale, nous avons couru avec la Honda mais nous n’avions fait que 4 heures d’essais. Simone Saltarelli a tout de suite bien fait et a ensuite remporté la dernière course de la saison ».
Les Honda sont-elles plus faciles à régler?
« À mon avis, ce sont des vélos puissants et déjà performants, mais nous devons évidemment travailler dessus et ils doivent être configurés de la bonne manière. Ils sont certainement plus faciles à la fois pour ceux qui y travaillent et pour ceux qui les pilotent et à mon avis, avec les concessions, ils seront aussi forts en World Superbike ».
Quels sont les objectifs pour 2023 ?
« Nous passons du National au CIV Superbike et c’est un choix assez naturel après les résultats de ces dernières années. Entre autres, nous sommes liés à Dunlop, nous avons déjà le calculateur Motec donc pour nous c’est assez simple. Le niveau du CIV Superbike l’an prochain sera très élevé, mais nous essaierons de nous démarquer. Notre meilleur pilote est évidemment Simone Saltarelli et voyons s’il sera possible d’en aligner un autre. Nous ferons ensuite la Dunlop Cup et d’autres compétitions nationales. Les autres coureurs sont encore en cours de définition ».
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