Le couloir « Usine« Suzuki de la moto ne remettra pas en cause la présence de la maison Hamamatsu en Championnat du Monde FIM EWC d’Endurance pour la saison 2023. Bien sûr : ce ne sera plus considéré comme un engagement »officiel“, Mais en substance, les changements seront presque imperceptibles à première vue. Si en MotoGP (et dans d’autres réalités nationales et internationales) la maison des grands disparaîtra, absurdement en FIM EWC elle sera renforcée, toujours grâce au partenariat entre le SERT et Yoshimura. Nous révélons comment.
SERT E YOSHIMURA : AVANTI AVEC SUZUKI
Pas nouveau pour nos lecteurs, car nous avions déjà eu l’occasion d’anticiper ce plan le 14 juillet, suivi d’un communiqué de presse émis directement par l’équipe Yoshimura SERT Motul (rapporté dans cet article) 24 heures plus tard. Entre-temps, au bout de 3 mois, les personnes directement concernées ont formalisé le projet initial. Poursuivant le partenariat engagé en 2021, le SERT (anciennement Suzuki Endurance Racing Team, à partir de 2020″Sarthe Endurance Racing Team« ) Et Yoshimura continuera en FIM EWC 2023 toujours avec Suzuki.
IMPLICATION DE LA MAISON MÈRE
Hamamatsu restera à la fenêtre et ne garantira pas une contribution technique et économique au projet, même si Suzuki France sera impliquée. La partie du budget qui manquait à ce programme ambitieux sera couverte par la branche française, qui voit dans l’Endurance (principalement les 24 heures du Mans et le Bol d’Or) une belle vitrine pour l’image de la marque. Pas seulement pour la division moto, mais pour toute la marque. De plus, dans le même temps, bien que la GSX-R 1000 ne soit plus commercialisée (le nouveau modèle arrivera peut-être en raison de la future réglementation Euro 6), une tentative sera faite pour « sauver » cette tranche de marché.
ZOOM SUR LA GSX-R 1000
Le SERT ne gérera pas seulement l’engagement sportif dans le Championnat du Monde d’Endurance, mais organisera pour le compte de Suzuki France différents événements (sur et hors piste) destinés précisément aux propriétaires de GSX-R et aux clients Suzuki. On veut en fait sauver la « marque GSX-R » : pendant des années la voiture de sport la plus vendue en France et, pas des moindres, considérée comme presque une marque à part Suzuki.
VISE TOUJOURS LA VICTOIRE
D’un point de vue technique, ce sera toujours à Yoshimura de s’occuper du développement de la moto selon le cahier des charges FIM EWC. Juste pour préciser, les premiers tests en vue de 2023 ont déjà commencé la semaine dernière à Motegi avec la présence de Gregg Black, qui a pris la piste avec la GSX-R et, pour un test-prix, avec la GSX-RR MotoGP à le dernier test de l’équipe de test.
DERNIERS DÉTAILS À RÉGLER
Gregg Black devrait être rejoint au plateau 2023 par Kazuki Watanabe, déjà propriétaire des 8 Heures de Suzuka et du Bol d’Or, tandis que la présence (ou non) de Sylvain Guintoli reste à définir. La livrée de la GSX-R ne changera pas, toujours avec les couleurs distinctives de Yoshimura, avec l’ingénierie japonaise qui pourrait aussi apporter la #12 en dot.
COURS ET APPELS HISTORIQUES
En fait, en 2023, une situation similaire qui s’est produite il y a 40 ans se reproduira. En 1983, Suzuki se retire du sport automobile, Dominique Meliand poursuivant l’aventure en Endurance avec son propre SERT grâce aux fonds de Suzuki France. Plus ou moins, que se passera-t-il l’année prochaine en FIM EWC…