Raffaele De Rosa est le sénateur du Championnat du Monde Supersport. Dans quelques semaines, il aura 36 ans et il est le seul né dans les années 80 légendaires après les adieux de Jules Cluzel. Le pilote de Campanie est aussi celui qui a le plus d’expérience dans cette catégorie dans laquelle il évolue depuis neuf saisons. Au cours des six dernières années, il a toujours été un protagoniste en récoltant 19 podiums. Même en 2023, il peut très bien faire avec le Panigalec de l’équipe Orelac même si le départ n’a pas été le meilleur.
« En Australie, je savais déjà que j’allais rencontrer des difficultés – explique Raffaele De Rosa à Corsedimoto – La saison 2022 s’était terminée là : ça n’avait pas été un week-end facile et ça ne l’a pas été non plus cette année. Dommage pour la course 1 que nous ayons fait une erreur en utilisant des slicks alors qu’il pleuvait. Dans des conditions avec peu d’eau, je ne vais pas mal normalement et cela aurait été une opportunité à exploiter. Dans la course 2, j’ai terminé septième, j’aurais pu finir sixième mais c’était mon niveau ce jour-là ».
A Mandalika, en revanche, tu étais fort. Et alors, qu’est-il arrivé?
« En Indonésie, c’était un peu une manche spéciale. Je me sentais toujours bien, aux essais libres j’étais devant. En course 1, j’ai eu un problème avec le pneu arrière qui s’est crevé alors que j’étais quatrième. Le lendemain, nous avons apporté quelques modifications à la moto et je me sentais encore mieux. Nous avions le rythme pour rester parmi les trois premiers, mais quelque chose s’est mal passé. Dès les deux premiers tours, j’ai eu un mauvais pressentiment, ce qui n’était jamais arrivé ce week-end. On s’attendait à une bonne performance mais ça n’a pas été comme ça. En résumé, alors qu’en Australie nous savions que nous allions rencontrer des difficultés, en Indonésie je pensais que j’allais très bien faire mais ça ne s’est pas fait ».
Y a-t-il des regrets ?
« Il y a beaucoup à travailler. L’équipe doit se retrousser un peu les manches. Malheureusement, la saison dernière s’est terminée tard, celle-ci a commencé tôt et les petites équipes sont un peu en difficulté. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à travailler : il y aura sûrement des week-ends positifs pour nous aussi. En Indonésie on pourrait rester avec le premier groupe. La prochaine manche se déroule à Assen et ce n’est pas une piste facile pour moi. L’année dernière, ça ne s’était pas très bien passé, voyons voir ».
Raffaele De Rosa, qui voyez-vous comme favori pour remporter le championnat ?
« Honnêtement, je ne sais pas. Je vois clairement Manzi et Bulega, les plus constants de tous les tours. Pour l’instant, je pense que ce sont eux. Il faut se donner un petit coup de semonce ».