A 37 ans, Tom Sykes s’est bien amusé lors du Superbike de samedi à Donington. En Superpole, il a frôlé l’exploit sensationnel. « Avant le dernier secteur, j’avais quatre dixièmes d’avance sur Jonathan Rea, mais j’ai vu les drapeaux jaunes s’agiter, j’ai tout de suite compris que tout partait en fumée » il a raconté plus tard. En course 1 il était collé au train des meilleurs mais dans le dernier tour, au même point qu’avant, il était trompé par les signaux finissant par se moquer de l’autre BMW de Scott Redding. La neuvième place le laisse avec beaucoup de regret. Rappelons que Sykes remplace Michael van der Mark blessé et n’a piloté la M 1000 RR que lors de la manche précédente à Misano.
Et Donington con Tom Sykes appelle
Le pilote britannique a toujours eu un feeling particulier avec la piste d’East Midland. En 2008, il courait en BSB pour Suzuki et a fait la wild card dans la manche européenne, qui a clôturé la saison. Sous la pluie torrentielle, il s’est livré à un duel mémorable avec Troy Bayliss, qui a remporté sa troisième et dernière Coupe du monde cette année-là, n’abandonnant qu’à la fin. Une présentation grandiose pour ce pilote sorti de nulle part. Son palmarès sur cette piste est exceptionnel : en 27 participations il est parti sept fois en pole, remportant neuf succès, d’ailleurs consécutifs. De 2013 à 2017, c’est-à-dire à l’époque de Kawasaki, il n’y en avait ici pour personne. Pas même pour Sa Majesté Jonathan Rea.
« Tellement de frustration »
« Devoir interrompre le tour de la Superpole, c’était vraiment pas de chance mais la fin de la course 1 (ici chronique et classement, ndlr) c’était encore piredit Tom Sykes. « Tout au long de la course, j’ai vu le groupe de tête de très près, j’étais très convaincu que je pouvais prendre une cinquième-sixième place. Malheureusement, je n’ai pas pu attaquer comme je l’aurais souhaité, craignant de tomber en panne de pneus à la fin. Dans le dernier tour j’aurais pu doubler Bassani, mais à l’épingle de Melbourne j’ai eu l’impression de voir les panneaux de signalisation clignoter, alors craignant qu’il y ait des drapeaux jaunes affichés, je n’ai pas coulé le coup. Double insulte, car son camp a également cédé à l’attaque de Redding. La palme du meilleur pilote BMW en piste aurait été un beau lot de consolation. « Mais j’ai de bonnes indications, il reste deux défis ». Pour Sykes, ce sera un dimanche plein de feu et de flammes.
Son dernier Donington ?
Tom Sykes court pour des jetons et on ne sait pas combien de temps BMW aura besoin de lui. Michael van der Mark, présent dans les stands de Donington, ne s’est pas encore remis du grave accident d’avril dernier. Il est peu probable que le Néerlandais revienne sur les deux prochaines étapes d’Imola (15-16 juillet) et de Most (29-30). Mais pour la phase finale de la Coupe du monde, à partir de septembre, le propriétaire reviendra. Aujourd’hui pourrait être le dernier Donington du vieux Tom.