Tom Sykes est l’un des pilotes les plus charismatiques du Superbike moderne et son retour en Championnat du Monde après une année de BSB avec Ducati a suscité un intérêt particulier. Il n’aurait pas pu en être autrement : le Britannique a remporté le titre mondial en 2013 avec Kawasaki et en a perdu quelques autres sur le fil, en raison de circonstances malheureuses. Il a disputé 352 courses, en remportant 34 et signant 51 Superpoles. Il est deuxième seulement derrière Jonathan Rea et Troy Corser en apparitions. Donc un grand, sans aucun doute. A 37 ans, il accepte le défi que lui propose Manuel Puccetti, propriétaire de la formation satellitaire Kawasaki qui lance Toprak Razgatlioglu sur orbite. En 2019, le talent turc, malgré les officiels, a réussi à remporter deux courses et à terminer le championnat en cinquième position.
Tom, qui a vu ça ?
C’est pourquoi Puccetti a mis sur la table une excellente plate-forme technique, bénéficiant du soutien total de la marque Akashi. Après une pré-saison sans éclats, lors du premier match australien, Tom Sykes a connu un week-end on ne peut plus tordu. L’ancien pilote Mister Superpole, très doué pour le tour lancé, ne s’est qualifié que 19ème sur 22 pilotes en piste. En trois courses, il n’a bouclé que 23 tours (sur un potentiel de 54) récoltant trois abandons : deux sur problèmes techniques, le dernier suite à une chute au virage 11 (très rapide) après un arrêt au stand. « Problèmes électriques » l’équipe laconiquement informée après la catastrophe. Mais que s’est-il passé exactement ?
« Les tests nous ont compliqué la vie »
C’est Manuel Puccetti lui-même qui nous raconte ce qui s’est passé. « En Australie, nous avons reçu des mises à jour électroniques, tout comme Kawasaki Racing Team (c’est-à-dire l’équipe officielle de Rea et Lowes, ndlr). Nous étions en train de peaufiner le système, mais Tom Sykes a complètement détruit la moto le dernier jour des tests de pré-saison, le mardi avant les premières courses de la saison. » explique le responsable de Reggio. « La moto a évidemment été reconstruite, mais des problèmes électriques sont apparus au cours du week-end à cause de cette situation. »
Comment ça sort ?
« Mercredi et jeudi dans la case Mandalika nous reconstruirons les pièces qui ont été détruites et nous procéderons à des contrôles encore plus approfondis. Nous avons toujours eu une fiabilité à toute épreuve, nous avons rencontré des problèmes inhabituels. Je suis convaincu que nous saurons résoudre tous les problèmes et revenir rapidement à notre standard.”
Maintenant c’est au tour de Tom Sykes
Si Puccetti Kawasaki parvient à remettre les choses au point, alors ce sera à Tom Sykes de nous montrer s’il est toujours le grand pilote que nous avons toujours admiré, avec tous les types de motos. N’oublions pas qu’en BMW, il a jusqu’à présent été celui qui a obtenu les meilleurs résultats, du moins dans le tour lancé. En 2022, chez les Britanniques avec Ducati, il n’a pas bien marché, ne brillant que dans la manche de Donington, où il a remporté ses deux seules victoires. Il sera intéressant de voir si c’est toujours lui, ou si le talent s’est définitivement estompé. De plus, à Mandalika, les prévisions donnent amplement la possibilité de pluie. Sykes a toujours été redoutable dans ces conditions, cela pourrait être la belle occasion de relever à nouveau la tête.
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