Le Superbike embrasse à nouveau un vieux lion, tandis que Tom Sykes retrouve les douces sensations éprouvées au cours des neuf années passées sur la Kawasaki Ninja. Un titre mondial remporté en 2013, un autre perdu d’un demi-point seulement contre Max Biaggi l’année précédente sont le résumé d’un bilan qui a écrit l’une des pages les plus passionnantes de l’histoire récente du championnat du monde. L’arrivée de Jonathan Rea en 2015 avait changé la donne, déplaçant l’attention de l’équipe vers le nouveau venu. Ainsi, en 2019, Tom Sykes avait changé d’avis en acceptant les millions de BMW. Avec les Allemands, il n’a pas gagné, mais il est monté six fois sur le podium : des performances que l’héritier Scott Redding n’a jamais approché la saison dernière. Même Tom Sykes n’a pas beaucoup souri, qui a levé les bras à deux reprises avec la Ducati en Superbike britannique, mais a également récolté de nombreuses déceptions. Rentrer chez lui ne peut que lui faire du bien.
Un nouveau printemps
Tom Sykes a 37 ans, mais est parfaitement intact physiquement. En acceptant la proposition d’une équipe Superbike satellite, certes étroitement liée à Kawasaki comme l’équipe Puccetti, il a laissé entendre qu’il avait encore une grande envie. Il est vrai qu’il disposera du même équipement technique que l’équipe interne avec Jonathan Rea et Alex Lowes, mais le support technique que peut apporter la structure émilienne n’est pas paramétrable. Les pilotes d’usine ont de nombreux avantages, même si chez Kawasaki la plupart des données sont partagées et que Tom Sykes, en particulier dans le secteur de l’électronique, bénéficiera du soutien total à la fois du service de course interne et de KRT lui-même, c’est-à-dire l’équipe d’usine. Le potentiel pour bien faire ne manquera donc pas. Le premier court voyage à Jerez était un avant-goût et le bûcheron est rentré chez lui avec le sourire aux lèvres. Voici les nouvelles et tous les temps.
Seulement 35 tours
En raison de la règle bizarre qui limite les essais hivernaux à seulement dix jours, Tom Sykes à Jerez est resté au chaud dans les stands pendant un jour et demi sur les deux disponibles. La piste n’a jamais été dans des conditions idéales, pas même dans les 35 tours que le Britannique a bouclés. Le meilleur était en 1’40″949, contre 1’39″911 de Jonathan Rea : un passif très acceptable, vu les conditions. “Malheureusement nous avons dû concentrer les opérations mais le peu de temps que nous avons passé sur la piste nous a tout de même donné des indications importantes” a expliqué Tom Sykes. “On s’est fait une idée de la direction à prendre, mais on s’est surtout rencontrés, l’équipe et moi. Le climat est excellent, Manuel Puccetti a fait un travail magnifique. Je n’ai utilisé que quelques trains de pneus, donc je suis également satisfait du résultat, qui importait relativement peu. Mais avoir une idée du point de départ est toujours important. Eh bien, maintenant j’ai l’idée. Je peux dire que je suis en meilleure forme que je ne l’aurais imaginé…“
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