Jonathan Rea a répété tout au long de l’année 2022 que sa Kawasaki Ninja ZX-10RR avait besoin d’un moteur plus puissant pour contrer Alvaro Bautista avec la Ducati Panigale V4 R. Comme sa moto est très forte dans les sections conduites, la ligne droite est le seul vrai point faible par rapport à l’espagnol. .
La maison d’Akashi pour le Championnat du Monde Superbike 2023 lui a garanti des améliorations et, en fait, apporte un moteur mis à jour. Il comprend le système VAI (Variable Air Intake), c’est-à-dire un système avec des conduits d’admission à hauteur variable qui permet une meilleure livraison à la fois à moyen-bas et à haut régime. Comme nous l’a confirmé le team manager Guim Roda, une nouvelle homologation de la voiture est attendue Verdone.
Superbike 2023, pas d’augmentation de régime pour la Kawasaki Ninja ZX-10RR
Nouvelle hélice et donc plus de tours moteur ? Non. Roda l’avait anticipé, puis le communiqué de presse officiel de la FIM est arrivé sur le règlement technique de la saison Superbike 2023. La Kawasaki Ninja ZX-10RR continuera de tourner à 14 600 tr/min cette année également. Voici les limites :
- BMW M 1000 RR 2023 : 15 500 tours/min
- Ducati Panigale V4 R 2023 : 16 100 tr/min
- Honda 2022 : 15 600 tours/min
- Kawasaki 2023 : 14.600 tours/min
- Yamaha 2020 : 14.950 tours/min
Il y avait eu des rumeurs selon lesquelles le Ninja pourrait avoir 500 tours de plus, mais ce ne sera pas le cas. Comme de nombreux passionnés de SBK s’en souviendront, le constructeur d’Akashi n’avait pas reçu le feu vert pour une nouvelle homologation pour 2021 qui prévoyait 15 100. Le directeur technique de l’époque, Scott Smart, a expliqué que le moteur était essentiellement le même que l’année précédente, il n’a donc pas donné le feu vert. Maintenant, le changement est là et le régime reste le même, mais le nouveau moteur est meilleur que le précédent et Rea devrait être plus compétitif.
Le régime moteur ne fait pas tout
Comment Kawasaki pourra-t-il endiguer la Ducati Panigale V4 R d’Alvaro Bautista qui peut monter jusqu’à 16 100 tr/min, avec le même fractionnement et la même cylindrée du quatre cylindres ? La différence de 1500 est très conséquente, mais le limiteur n’est qu’un facteur, il y en a d’autres qui peuvent déterminer la compétitivité d’un Superbike. Notamment le couple, c’est-à-dire la douceur de livraison qui pèse lourdement sur la gestion des pneumatiques. En modifiant en profondeur les détails internes du moteur et en perfectionnant le système d’alimentation en carburant, Kawasaki est convaincu qu’il peut en avoir un “machine à couple”, qui est un Ninja particulièrement efficace dans le mix. On sait que gagner en douceur affecte l’accélération. Et en sortant plus vite des virages, le désavantage en vitesse de pointe dont Kawasaki a souffert du missile Ducati ces dernières années peut être limité.
Les rouges n’ont pas regardé
Le problème de Jonathan Rea, le cas échéant, est que la marque italienne n’a pas chômé. Il a ré-homologué la Panigale V4 R, intervenant à son tour sur divers détails moteur. Ainsi, même la moto championne du monde aurait pu gagner du terrain, rendant le plan et les calculs de Kawasaki inutiles. Lors des derniers essais à Jerez et Portimao, Bautista était très rapide dans le tour lancé, mais encore plus dans le rythme de course. Phillip Island est une piste très particulière, donc le premier tour ne marque pas forcément la tendance. Mais ce sera toujours un test décisif très intéressant pour comprendre si Alvaro ira se promener, ou cette année aura une vie plus difficile. Feu à la poussière!
Photo: Course Kawasaki