Dans le paddock Superbike de Catalogne, nous parlons de pneus, seulement de pneus. Depuis les tests d’il y a dix jours jusqu’à la première course, les techniciens et les pilotes ont travaillé dur pour comprendre comment maintenir une adhérence maximale et éviter la redoutable chute finale, qui est une constante à Montmelò avec Pirellis. Cette année encore plus, car le fournisseur unique a apporté des solutions orientées vers l’extra soft. Pour l’arrière, le choix le plus difficile est le SC0, qui était autrefois le type le plus souple disponible. Les deux autres sont des SCX, c’est-à-dire des pneus que Pirelli avait initialement conçus pour la Superpole Race, qui ne dure que dix tours. Mais ni la norme ni l’évolution C0900 ne garantissaient la stabilité des performances nécessaire pour couvrir les vingt tours prévus. Toprak Razgatlioglu a remporté le pari en misant sur le standard, que lui et BMW connaissaient le mieux. Ducati l’a perdu en faisant confiance au C0900 adopté par Bulega, Bautista et aussi Iannone.
Allez-y lentement au début, mais ce n’est pas suffisant
Même une direction de course ultra-conservatrice n’a rien aidé, Andrea Iannone l’a bien expliqué. « Je suis bien parti depuis la première ligne, et j’aurais pu aller plus vite tout de suite mais j’ai préféré attendre pour attaquer pour ne pas trop user les pneus. Quand au douzième tour j’ai voulu tout donner, j’ai réalisé que les pneus n’étaient pas là de toute façon et à ce moment-là j’ai perdu ma vitesse initiale. La chronologie clarifie bien la situation : Iannone a réalisé son tour le plus rapide au deuxième passage (1’41″892) tandis que dans les cinq derniers il a réalisé trois tours en 1’44 et le dernier même en 1’45″994, un seconde plus lente que la première, en partant d’un départ arrêté !
Des pneus tendres pour le spectacle ? Meh…
En Superbike, le promoteur et Pirelli sont convaincus que les solutions orientées vers le soft augmentent le spectacle. Mais peut-être sommes-nous allés trop loin, notamment sur certaines pistes comme Montmelò. Apporter des solutions plus dures, dont l’industrie italienne dispose évidemment, pèserait sur les performances au tour lancé, qui ne seraient peut-être pas aussi brillantes qu’elles le sont actuellement. Mais ils pourraient donner plus de linéarité : la course 1 était une course de survie « Je portais la moto comme en Endurance » commentait Iker Lecuona.