Les deux premières manches du calendrier Superbike 2023 sont désormais derrière nous et ont déjà donné quelques indications importantes. Ducati a confirmé être la première force avec un Alvaro Bautista pratiquement imbattable, Yamaha poursuivant avec le duo Razgatlioglu-Locatelli; Kawasaki plus en difficulté que prévu, Honda essayant de se dégager et BMW loin des premières places.
Parmi les sujets d’intérêt en ce début de championnat SBK figure également la performance des rookies sur la grille. Il y avait une grande attente de voir comment les nouveaux arrivants se comporteraient. Danilo Petrucci, Remy Gardner et Dominique Aegerter sont tous de gros noms. Mais il y avait aussi la curiosité de voir comment Lorenzo Baldassarri et Eric Granado s’en tireraient. Au lieu de cela, pour Bradley Ray, il faudra attendre Assen puisqu’il ne participera qu’aux manches européennes avec l’équipe Motoxracing.
Superbike 2023, les résultats de Danilo Petrucci
Le meilleur des rookies jusqu’à présent a été Petrucci, qui a amassé 36 points et qui occupe la huitième place au classement général Superbike. Après un premier tour difficile en Australie, avec une huitième place comme meilleur résultat, les choses se sont beaucoup mieux passées en Indonésie. Bien qu’il ne connaisse pas la piste du Mandalika International Street Circuit, il a terminé cinquième de la course 1 et sixième de la course 2.
Dans la deuxième manche, il a été le meilleur pilote indépendant à l’arrivée, donnant au Barni Racing Team une satisfaction qui manquait à l’Argentine 2018 avec Xavi Fores. Mais Pétrux et l’équipe de Marco Barnabò ne sont pas satisfaits et espèrent pouvoir monter sur le podium, ainsi qu’avoir une certaine régularité de classements dans le top 6. En vue des manches européennes, la Panigale V4 R du pilote de Terni devrait subir des changements concernant la selle et le réservoir pour qu’il se sente plus à l’aise au volant.
Ses performances dans la Superpole Race doivent être améliorées, une course dans laquelle il n’a jamais marqué de points jusqu’à présent et à laquelle il reproche l’agressivité excessive de ses collègues. Il doit prendre des mesures, car c’est une course importante pour avoir une bonne position sur la grille pour la Course 2.
Dominique Aegerter en veut plus
Pour Aegerter 24 points et une dixième place au classement général du SBK 2023. Pour l’instant, le double champion du monde Supersport n’a réalisé que deux top 10, l’un dans la Course 2 en Australie (septième) et l’autre dans la Course 1 en Indonésie ( huitième). A Phillip Island, il avait surpris tout le monde avec le troisième temps en Superpole, puis dans la première manche la pluie a chamboulé les plans.
Le pilote suisse expert n’a toujours pas un feeling complet avec la Yamaha R1, mais c’est normal. Les deux premières manches l’ont aidé à mieux appréhender la moto et à récolter des données pour progresser vers la reprise du championnat. Il a tellement de potentiel qu’il peut libérer.
Remy Gardner, qui revient à Mandalika !
En parlant de potentiel, Gardner est aussi quelqu’un qui peut faire plus que ce que nous avons vu jusqu’à présent. Il n’a marqué que 19 points et est treizième du championnat. Cependant, il a raté la Course 1 à Mandalika en raison d’une gastro-entérite aiguë qui l’avait déjà empêché de participer aux FP3 et à la Superpole. Cependant, son week-end indonésien s’est terminé par une fantastique septième place dans la Course 2 après être parti de la dernière place sur la grille.
Le champion Moto2 2021 et ancien pilote MotoGP est celui que nous verrons comme un protagoniste tout au long de la saison. L’équipe GYTR GRT Yamaha compte en Gardner et Aegerter un couple qui peut faire quelques exploits dans certaines courses. Même le fils de la famille doit se familiariser avec la R1, évidemment, mais il y a une grande confiance en vue des rendez-vous européens. Ce qui est sûr, c’est qu’il devra éviter des manœuvres risquées comme celle de la Superpole Race lors de la manche d’ouverture, où il a également mis KO son coéquipier.
Lorenzo Baldassarri, premiers pas en Superbike
Dans le cas de Baldassarri, un début de Coupe du monde difficile était prévisible. Malheureusement, il n’y a que 3 points qu’il a mis dans le coffre-fort entre l’Australie et l’Indonésie. Lui et l’équipe du GMT94 doivent encore maîtriser la Yamaha R1 et la catégorie. L’équipe de France n’y avait pas couru depuis 2008-2009, elle fait donc ses débuts et a beaucoup de travail. Les choses ont beaucoup changé depuis.
Il faut donner du temps au pilote des Marches et à la formation de Christophe Guyot. Après avoir marqué zéro point à Phillip Island, Bientôt s’est amélioré à Mandalika. Il n’est pas encore au niveau auquel il aspire, mais avec le travail et le passage des courses on le verra plus compétitif.
Eric Granado, début difficile
Une situation encore plus compliquée pour Granado, qui n’a pour l’instant marqué aucun point. Le week-end dernier, une infection gastro-intestinale l’a empêché de courir les Courses 1 et 2. Il avait tenté de disputer la Superpole Race, mais avec de mauvais résultats (dernier homme à 42″ du vainqueur Toprak Razgatlioglu).
Les problèmes de santé du pilote brésilien n’étaient pas nécessaires pour une équipe Petronas MIE Honda qui connaît déjà des difficultés. Pour la manche d’Assen, du nouveau matériel technique devrait être disponible et l’équipe de Midori Moriwaki, qui a pour l’instant obtenu 2 points avec Hafizh Syahrin, compte pouvoir être plus compétitive. Granado connaît déjà la CBR1000RR-R pour l’avoir pilotée en championnat d’Espagne de Superbike, mais la configuration en championnat du monde est différente et surtout en termes d’électronique, il doit apprendre beaucoup de choses. Son objectif sera certainement de battre son coéquipier et d’être constamment dans les points.
Photo: Équipe de course Barni Spark