Alvaro Bautista a été le plus incisif de la deuxième manche du Superbike en Catalogne. Sur le tour et sur le rythme, le pilote Ducati est le pilote à battre. Au classement de la séance, il devance Jonathan Rea, Andrea Locatelli et Michael Rinaldi. Cependant, le détenteur du record vendredi reste Iker Lecuona, avec la Honda qui en FP1 est entrée avec des pneus super tendres.
Bautista diabolique
Ducati a marqué ce tour avec le cercle rouge : sur cette piste, Alvaro Bautista a toujours été très fort, avec tous les types de motos. Parmi les cinq pistes restantes, c’est, avec Phillip Island, domicile de la finale Superbike, l’installation la plus favorable. Le joueur madrilène n’a pas déçu les attentes. Il a utilisé la deuxième séance pour simuler de longues courses, bouclant quinze tours à un rythme très élevé. Jonathan Rea a lui aussi fait le même plan, mais sur la même distance le chrono Kawasaki n’est même pas comparable : ils dansent 6-7 dixièmes au tour ! Toprak Razgtalioglu a fait des relais beaucoup plus courts, donc le potentiel est indéchiffrable, même s’il est logique de supposer que Yamaha sera là au bon moment. Mais il y a un mais…
La pluie rôde
Le facteur qui pourrait faire exploser la banque est la pluie, largement attendue pour toute la journée de samedi. A vrai dire, les prévisions laissent également présager d’un vendredi après-midi humide, alors qu’il s’est tourné vers le sec. Il est clair que Ducati scrute le ciel, espérant qu’il restera dégagé. Avec de l’eau, Bautista deviendrait plus attaquable, donc – du moins sur le papier – Rea n’espère rien d’autre. Sans oublier que dans la course très humide 1 d’il y a un an, Toprak était aux commandes, avant que Yamaha ne le laisse tomber.
Les fantômes BMW sont de retour
La colère (euphémisme…) de Michael van der Mark lors des EL1 est le miroir d’une BMW qui sur ce circuit semble avoir pris un recul décisif par rapport aux dernières sorties. Le Néerlandais venait de boucler deux tours dans la matinée avant de devoir reprendre la route en raison d’un grave problème technique. Mais même Scott Redding et Loris Baz ne brillent pas : le Français vient d’être confirmé, avec les gallons officiels du pilote alors qu’il est déployé avec le satellite Bonovo. « Ce n’est pas notre piste » ne cessent de répéter les dirigeants des deux équipes BMW. Mais ici même à Barcelone, il y a tout juste un an, Loris Baz imprimait la Superpole avec l’incroyable 1’40″ 408. Bien sûr, on parle d’un seul tour, avec des pneus ultra tendres. Mais douze mois plus tard, BMW est loin de ces références : un revers qui donne à réfléchir.
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