20 ans de course MotoGP, 355 Grands Prix, 1666 points au championnat. Simone Corsi a été l’un des principaux protagonistes de la scène internationale. Le pilote romain a maintenant 35 ans, a deux enfants et une grande envie de courir à nouveau. En 2023, il se lancera dans un nouveau défi.
« L’année prochaine, je devrais faire le Championnat du Monde Supersport – dit Simone Corsi – pas sûr mais 90% je vais y courir. Je veux continuer à concourir à l’international. J’avais pensé à faire du MotoE et du CIV mais ce n’était pas possible aussi à cause de la concomitance des trois. L’opportunité de faire le WSSP s’est présentée à moi et je l’ai saisie“. “.
En 2022, vous avez également participé à une course CIV Superbike. Comment ça s’était passé ?
« J’ai couru avec Keope et j’ai passé un bon moment. C’est une équipe splendide et avec le soutien de Yamaha. Si j’avais choisi de continuer au CIV, j’aurais aimé courir à nouveau avec eux. En tout cas, j’ai bien aimé le CIV et c’était une bonne expérience ».
Vous quittez le championnat du monde après vingt ans. Avec ou sans regret ?
« J’aurais aimé continuer à courir dans le championnat du monde mais les dernières saisons ont été particulièrement difficiles et quand on n’obtient pas de résultats, même les stimuli sont perdus. J’ai un peu démarré avec la pole l’an dernier à Valence, puis cette année ça ne s’est pas bien passé ».
Si tu regardes en arrière, que penses-tu de ta carrière en championnat du monde ?
« Ma carrière a été pleine de hauts et de bas. Je n’oublierai jamais mon premier podium au Championnat du monde mais le meilleur moment a été la première victoire car je me suis allégé. Je commençais à ressentir un peu de pression et c’était une belle satisfaction personnelle ».
Tu as gagné 5 courses, tu es monté 21 fois sur le podium, vice-champion du monde mais qu’est-ce qu’il te fallait pour devenir champion ?
« En 2005 je suis allé au 250 mais ce n’était pas mon choix, j’aurais aimé rester encore au 125 et je suis convaincu que si j’étais resté j’aurais peut-être pu miser quelque chose d’important. J’ai fait ce saut trop tôt : c’était difficile, ce n’était pas le bon moment, je n’étais pas tout à fait prêt mais surtout je n’avais pas encore les épaules assez larges pour supporter toute cette pression.
Après j’ai encore récupéré. J’ai recueilli beaucoup de satisfaction et j’ai été vice-champion du monde. Cependant, 2005 m’a un peu marqué. En tout cas, je suis content de ce que j’ai fait, j’aurais pu faire encore mieux mais je n’ai aucun regret et maintenant j’attends avec un nouvel enthousiasme ».
Avez-vous besoin de nouveaux stimulants ?
« Je veux me lever le matin et faire quelque chose qui me passionne. C’est important pour un pilote d’être rapide, de rester devant et que ce soit en MotoGP, en Supersport ou peut-être même en CIV n’est pas si décisif. C’est agréable de courir pour gagner et d’être protagoniste quel que soit le championnat. J’ai toujours mis une grande passion dans tout ce que j’entreprends et maintenant je tourne la page et trouve de nouveaux stimuli ».
À quoi aspires-tu en Supersport ?
« Je garde les pieds sur terre car je me rends compte que le niveau du Championnat du Monde Supersport est vraiment très élevé. Tous les coureurs qui sont venus du Championnat du Monde se sont bien entendus et ont été compétitifs, alors j’espère que la même chose pourra m’arriver. Je vais essayer de remonter et de revenir au sommet. »
Allez-vous encore courir longtemps ?
« L’envie est là, la préparation aussi et physiquement je me sens comme un garçon de 18 ans. Mon intention est d’aller plus loin mais ensuite on verra aussi en fonction des résultats et comment les choses se passent. En attendant, je profite de la famille qui avec deux enfants est assez exigeante ».
Photo InstagramSimone Corsi