Après une saison difficile en piste, Stefano Valtulini s’est relevé en renouant avec la victoire en CIV SuperSport après quatre ans. Avec Gomma Racing, le titre rêvé n’est pas une utopie
Qui passe des étoiles aux écuries, qui du plus bas de sa vie parvient à s’élever et à se racheter, nous donne forcément une histoire à raconter. La dite « rachat » qui créent de l’empathie avec le public. Il existe de nombreux cas de ce type en motocyclisme, y compris dans le championnat national italien de vitesse, qui cette année contient les éléments nécessaires à une histoire de rédemption dans le profil de Stefano Valtulini. Des fortunes diverses en Moto3, pour ensuite identifier la dimension idéale en SuperSport. Après l’arrivée en championnat du monde de série, en plus d’une année 2021 décevante, 2022 avec Gomma Racing représente donc un dernier appel qu’il ne veut pas ratercomme en témoigne le nouveau succès de la manche inaugurale de Misano.
Sauter plus longtemps que la jambe
Formé en minibikes, MiniGP et Red Bull Rookies Cup, dans la première partie de sa carrière, l’original de Calcinate a fait tout le processus en Moto3, d’abord en CIV et plus tard en CEV, montrant de bons sprints. Catapulté par la 3570 Team Italia en Championnat du Monde, sur l’unique millésime 2016 il n’arrive pourtant jamais à exprimer son réel potentiel au volant de la Mahindra, avec seulement trois points à son actif. Une transition sans doute trop prématurée pour le jeune alors âgé de 20 ans qui, pour des raisons évidentes, finit par affecter négativement son programme, en restant dehors pour une promenade.
Retour au CIV
Valtulini décide de repartir de ses origines, pariant sur le GP Project Team pour le CIV SSP 2017. Malgré les circonstances atténuantes, il n’a pas l’air mal à ses débuts sur la Ninja ZX-6R, grimpant sur le podium sur les hauts et les bas mouillés du Mugello. C’est l’antichambre de l’exploit définitif sur le plan sportif: en tant que nouveau pilote du Pleo Racing, il a rallié en 2018 trois victoires consécutives (pourtant assaisonnées par quelques abandons de trop) et attiré l’attention des initiés de la wild card mondiale à Misano, se battant ouvertement dans la course à la quatrième place avant de se retirer pour un glissement. Dans les deux années suivantes, cependant, il entame le partenariat avec Black Flag Motorsport, culminant à la troisième place du général fin 2020 miné par le déclenchement de la pandémie.
Le monde s’est évanoui
À l’approche de 2021, ils s’intensifient force de jeu entrées concernant un possible atterrissage permanent au World SuperSport, avec son nom sur les cahiers de certaines équipes de haut niveau. Ce qui aurait pu être une voie naturelle, capable d’ouvrir des lueurs potentielles de gloire, se transforme finalement en une impasse substantielle. Sans moto, Valtulini se rabat à nouveau sur la CIV SuperSport, cette fois avec la Yamaha R6 de Rosso Corsa. Mais quelque chose ne va pas: performances fluctuantes, perpétuellement forcé de chasser, juste quelques quatrièmes places comme places importantes et le pire résultat de l’histoire de la ligue (9°).
Chance Gomma Racing
Pas mal car pour la saison 2022 il signe avec Gomma Racing, une excellente structure qui au cours des deux années 2019-20 a monopolisé la scène du CIV SSP avec Lorenzo Gabellini et Luca Bernardi respectivement, réussir à retrouver rapidement le sourire: au volant d’une Yamaha R6 en configuration World, Valtulini s’est assuré dès la première manche la victoire de la Course 1 à la photo-finish après 4 ans d’attente et la 2e place de la Course 2, ce qui lui a valu la tête du classement Next Generation. En seulement deux courses, il a totalisé plus de la moitié des points obtenus l’an dernier (45 vs 84), démontrant que le problème n’était pas le « manipuler ». Une compétitivité retrouvée qu’il devra encore maximiser sur la piste ce week-end à Vallelunga pour concrétiser davantage son rachat…. avec un Valtulini comme celui-ci, le titre rêvé n’est pas une simple utopie !
Crédit photo: daniguazzetti.com