« Des branches cent fois sans feuilles / et malgré toutes les douleurs / je reste amoureuse / du monde fou »
On te coupe,
arbre!
Comme tu es nu et bizarre.
Cent fois tu as souffert,
Jusqu’à ce que tout en toi ne soit que ténacité
et va!
Je suis comme vous. je n’ai pas
rompu avec la vie
gravé, tourmenté
et chaque jour je me lève de
souffrances et je lève le front vers la lumière.
Ce qui était tendre et délicat en moi,
le monde s’est moqué de lui à mort,
mais indestructible est mon être,
Je suis satisfait, concilié.
Patient I génère de nouvelles feuilles
De branches cent fois sans feuilles
et malgré tous les châtiments
je reste amoureux
du monde fou.
(traduction italienne par Adriana Apa, de Le courage de chaque jour, 1998)
Hermann Hesse, chêne taillé
Comment t’ont-ils coupé, arbre
Comme tu es étrange et étrange !
Comment as-tu souffert cent fois
Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus en toi que défi et volonté !
Je suis comme toi avec les gaffes
Je n’ai pas brisé une vie torturée
Et plonge chaque jour
Rugosité à nouveau le front dans la lumière.
Ce qui était doux et tendre en moi
Le monde m’a châtié à mort,
Mais mon être est indestructible,
je suis satisfait, je suis réconcilié
Je conduis patiemment de nouvelles feuilles
Cent fois coupé des branches,
Et malgré toute la douleur, je reste
Amoureux du monde fou.
(Hermann Hesse, Les Poèmes, 1919)
(Photo Tino Martino @PhotoMilagro)
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