Mieux vaut tard que jamais. Franco Morbidelli lors de l’avant-dernier Grand Prix de la saison MotoGP 2022 est finalement apparu rapide tout le week-end. Un signe important de son réveil, après une saison lourdement négative et avec des résultats très décevants.
La onzième place finale de la course ne rend pas justice au niveau de compétitivité dont il a fait preuve à Sepang, mais c’est aussi la conséquence des pénalités accumulées. Tout d’abord, il a dû purger deux longues pénalités au tour pour avoir gêné Francesco Bagnaia et Marc Marquez en FP3. Et après le drapeau à damier, il a écopé d’une pénalité de 3 secondes pour un dépassement jugé trop dur sur Aleix Espargarò, qui grâce à la pénalité a retrouvé la dixième position qu’il avait perdue.
MotoGP, Morbidelli retrouve le sourire en Malaisie
Le pilote Monster Energy Yamaha peut être satisfait pour ce week-end, mais lors du dernier grand prix de Valence, il devra faire preuve de continuité. La vitesse à Sepang ne doit pas être un simple feu de paille.
Interrogé par Sky Sport MotoGP, le Romain n’a pas caché son bonheur d’être à nouveau compétitif : “C’était un super week-end, j’ai fait une super course. J’ai commencé fort vendredi et j’ai réussi à faire une bonne attaque contre la montre. J’ai fait l’amélioration que j’attendais et je suis content. En course j’ai pris un bon départ, j’étais à l’aise dans le groupe. Ensuite j’ai dû faire les deux longs tours et quand je suis revenu en piste je n’avais plus le même grip, je n’avais plus le rythme que je pensais. De plus, ce n’était pas facile de se battre avec autant de vélos“.
Morbidelli a réussi à remonter jusqu’à la onzième place puis est passé à l’attaque d’Espargarò, lui soufflant le dixième avant que le penalty ne soit subi : “Nous pourrions discuter des jours où je le frappe – explique – soit qu’il s’est resserré en provoquant un contact, soit sur la gravité d’un dépassement similaire dans cette courbe, mais je préfère ne pas“.
Colère envers le comité des commissaires MotoGP
Le champion du monde Moto 2 2017 a déclaré qu’il avait essayé de parler aux commissaires et qu’il n’avait pas aimé leur attitude : “Il n’y a pas assez de dialogue avec eux. Dans la direction de course, il y a certainement beaucoup de pression et beaucoup de travail à faire, peut-être pour cette raison qu’ils n’ont pas le temps et l’espace pour analyser certains épisodes de manière plus froide et analytique. Ils arrivent souvent à des conclusions hâtives et erronées“.
On a demandé à Morbidelli à quel type de pression il faisait référence et il a précisé sa pensée : “Il y a le chauffeur qui se plaint à la télé, l’équipe qui se plaint, beaucoup de gens autour qui commentent. C’est normal, mais quand je parle au Collège des Commissaires Sportifs je perçois la peur, pas l’ouverture et le désir de dialoguer. Ma pénalité d’hier est correcte, mais pour évaluer les dépassements en course, il faudrait plus de temps et tout analyser avec une meilleure situation mentale, plus froide et plus ouverte.“.
Le pilote Yamaha est déçu à la fois de la pénalité subie et de l’attitude des commissaires, mais il doit se concentrer sur l’avenir et essayer de reproduire ce qu’il a fait en Malaisie à Valence. Nous verrons si cela réussit.
Photo: Course Yamaha