C’est vraiment difficile de comprendre ce qui se passe actuellement chez Yamaha. Encore plus si l’on regarde la différence entre Franco Morbidelli et Fabio Quartararo lors de la première journée en Argentine. Le premier a remporté la Q2 directe pour la première fois cette année, tandis que le second est resté en dehors, est amer et est contraint de disputer la Q1. Exactement le contraire de ce qui s’est passé il y a à peine une semaine sur le circuit de Portimao. Une étrange inconstance dans le garage Yamaha, dans un championnat où la régularité est essentielle. La saison est certes très longue, mais l’écart entre le champion du monde MotoGP 2021 et Pecco Bagnaia apparaît déjà très (trop ?) important. La référence n’est pas seulement aux points du classement.
Quartararo : « Je ne sais pas quoi dire »
C’est le premier commentaire d’un Fabio Quartararo très sérieux vendredi en fin de journée en Argentine. Au moins le Q2 direct était arrivé au Portugal, mais celui-ci n’est pas exactement le meilleur des locaux. « Le ressenti n’est pas optimal, ce n’est même pas le pire, mais les performances ne sont pas là » a admis amèrement le champion de France sur motogp.com après sa 14e place aux Essais 2. « Je n’avais pas d’adhérence ni de vitesse dans les virages, nous devons comprendre ce qui s’est passé. Mais nous avons plus ou moins souffert dans tous les domaines et en termes de rythme nous étions très lents, même si nous nous sommes légèrement améliorés dans l’après-midi. Nous sommes loin et je ne sais pas pourquoi. Des déclarations qui font trembler Yamaha, pas un moindre coup porté aux ambitions de gloire de la marque et de « El Diablo ». Malgré tout, l’autre côté du garage s’est occupé d’envoyer quelques premiers signaux.
Morbidelli au T2
Après un premier GP catastrophique en 2023, y a-t-il des lueurs en vue ? Le fait est que Franco Morbidelli concourra directement en Q2, ce qui ne s’est produit qu’en 2022 à Termas de Rio Hondo, Misano et Sepang. Franco Morbidelli indique quelques améliorations, mais admet qu’il est encore loin des autres. « Il y a une demi-seconde par rapport aux premiers » a-t-il en effet souligné. « Il y a des domaines où nous devons travailler parce que nous avons des problèmes et nous nous débattons. Par exemple quand il s’agit de faire un tour lancé avec des pneus neufs. D’où des difficultés d’exécution, comme le souligne Quartararo. Mais Morbidelli est bien décidé à tirer le meilleur parti de cette Q2 directe. « Ce serait bien de se qualifier sur les deux premières lignes, mais voyons si ce sera possible » a-t-il conclu.
Photo: Yamaha Moto GP