Danilo Petrucci a une nouvelle fois respiré l’ambiance du paddock MotoGP à l’occasion du GP de Buriram, lorsqu’il est monté sur la Suzuki GSX-RR de Joan Mir, aux prises avec une blessure à la cheville. Il a vécu un an à un rythme effréné depuis qu’il a mis fin à l’aventure en MotoGP avec KTM, il s’est formé au rallye, il a participé au Dakar en remportant une étape, il est parti aux USA pour MotoAmerica. Après la dernière course il a pris le premier vol vers l’Est en direction de la Thaïlande, pour un week-end inoubliable, peu importe le résultat qui importe peu. Enfin, je retourne à son Terni pour embrasser à nouveau mes amis et ma famille et participer à des défis d’enduro
Soutien moral à Quartararo
De chez lui, il a assisté au GP d’Australie, carrefour crucial de ce championnat MotoGP, avec Pecco Bagnaia comme nouveau leader. Fabio Quartararo est évincé de la première place avec 14 points de retard et maintenant la reprise du champion Yamaha se fait rude. Non seulement à cause de l’écart technique entre sa YZR-M1 et la Ducati GP22 de son rival turinois, mais aussi parce qu’il est entouré de huit Desmosedici pas du tout faciles à dépasser. Et quand il essaie de pousser plus fort il se retrouve comme à Phillip Island, qui tombe sur l’asphalte et encaisse un lourd zéro pour le destin de champion du monde. A lui va la sympathie et le soutien moral de Danilo Petrucci : « Je tiens aussi pour lui parce que je vois David contre Goliath. Il y a encore quelques mois, il était impensable qu’un pilote affronte sept Ducatis», a-t-il confié à ‘La Gazzetta dello Sport’. « Quand tu vois que tu perds de plus en plus de points, tu donnes tout mais ce n’est pas assez, c’est normal de se sentir écrasé“.
Ducati se hisse au titre MotoGP
En revanche, Ducati affiche une nette suprématie dans le championnat MotoGP, comme en témoigne le championnat du monde des constructeurs remporté avec cinq courses à disputer. Mais le constructeur émilien veut désormais centrer le rendez-vous avec l’histoire et mettre la main sur le titre Pilotes qui lui manquait depuis 2007. Ces dernières années, beaucoup d’eau a passé sous les moulins desmodromiques, la Rouge s’est assurément améliorée en termes du centre de la courbe par rapport à la version dont disposaient Danilo Petrucci et Andrea Dovizioso jusqu’en 2020. »C’est grâce à Gigi Dall’Igna. Dovizioso et moi étions souvent perplexes sur ce qu’il nous faisait ressentir, parce que nous ne comprenions pas à quoi cela servait», a avoué le coureur de Terni. « Mais quelques millièmes par-ci, quelques millièmes par-là, à la fin tu trouves ces dixièmes qui maintenant te font gagner des courses en MotoGP“.
Attention à Marc Marquez
Ducati a une belle opportunité à ne pas manquer, la prochaine étape en Malaisie sera aussi une guerre des nerfs, il faut clore le débat mondial au plus vite. Valence sera la dernière manche de cette saison 2022, une piste où les GP Desmosedici seront assurément favoris. Mais dès l’an prochain Bagnaia, Bastianini et les autres n’auront pas la vie facile face à Marc Marquez, sur le podium australien malgré une condition physique pas encore parfaite et une Honda RC-V qui se plaint de nombreux manques techniques. « Jusqu’à il y a deux courses, Honda était en crise et ne marquait pas de points, dimanche, ils ont presque gagné. Je ne sais pas comment va la Honda, mais Marc est très rapide – a conclu Petrucci -. Et l’année prochaine, il sera parmi les prétendants. C’est pourquoi 2022 est une bonne occasion de remporter le titre, car alors…“.
Photo : MotoGP.com