Pecco Bagnaia arrive concentré en Thaïlande, avec l’intention de tourner la page après la chute dans le dernier tour du GP de Motegi. Sept points incinérés pour le classement des pilotes MotoGP qui commence à devenir de plus en plus étouffant et course après course va désormais commencer à rayer les exclus de la course au titre. En cas de podium manqué, cela pourrait être la dernière chance pour Enea Bastianini, discours différent pour Pecco qui n’est plus qu’à 18 points. Ces derniers jours, il a réfléchi à ce qui s’est passé au Twin Ring, mais il n’est plus temps de ruminer l’erreur : « Malheureusement à l’époque j’étais trop ambitieux car j’ai essayé de le dépasser de loin“.
La débâcle de Pecco Bagnaia à Motegi
Cinq abandons en une saison, c’est un « luxe » qu’il ne pourra plus s’offrir. S’il reste en lice pour le titre MotoGP, il doit aussi remercier les retards techniques de la Yamaha M1 et les performances pas toujours parfaites d’Aleix Espargarò et d’Aprilia. A l’inverse, avec cinq « zéros », il ne serait pas possible d’arriver ici en Thaïlande avec de nombreuses occasions encore à jouer. L’erreur personnelle de Motegi brûle toujours, heureusement Quartararo n’a pas pu en profiter et a terminé 8e. « J’y pense encore et j’analyse tout aujourd’hui. Il faut comprendre pourquoi j’ai eu tant de mal à accélérer, pourquoi j’ai perdu autant de temps par rapport aux autres motos. J’ai été coincé derrière Pol Espargaró pendant plusieurs tours et je n’ai pas pu le dépasser. J’espère que nous avons déjà trouvé quelque chose qui nous aidera“.
Le dernier sprint du MotoGP
Sur le mouillé à Motegi, la Ducati GP22 de Pecco Bagnaia n’a pas brillé, il reste encore quelque chose à définir dans le coin du vice-champion du MotoGP. Il faut immédiatement courir à l’abri dès les essais libres de vendredi, car de fortes pluies sont attendues tout au long du week-end sur le circuit international de Chang. « Le plus difficile, c’est que nous n’avons pratiquement pas eu de sessions humides cette année. Quand je suis arrivé au Japon, je n’avais aucune traction. Dans cette situation, j’ai de grandes difficultés. Mais je pense que nous avons de bonnes idées d’amélioration“.
Michelin a introduit dans ce championnat de nouveaux pneus pluie qui représentent une avancée technologique supplémentaire en termes de performances et d’adhérence. Mais parfois cela dépend aussi des conditions de l’asphalte : « De nombreuses pistes ont un meilleur niveau d’adhérence. Lorsque les pneus patinent en ligne droite, c’est généralement parce qu’ils surchauffent. Il est très difficile à contrôler sur le mouillé. Le soft est trop mou, avec le médium tu as moins d’accroche, le choix est difficile“.
La piste thaïlandaise n’est pas du tout en faveur de Yamaha, du moins sur le papier. Pour Pecco Bagnaia, il y a de bonnes chances de bien faire à Buriram. « Le secteur 1 est parfait pour Ducati car il n’y a qu’un seul virage et seulement des lignes droites. Le secteur 3, en revanche, est notre point faible, en 2019 nous avons perdu beaucoup de temps sur Fabio. C’était clairement plus rapide là-bas, mais cette année notre forfait devrait nous dépanner un peu dans cette section“.
Photo : VR46 Riders Academy