Ce fut le coup de foudre entre Michele Pirro et Ducati après sa signature fin 2012. Au départ, il participa immédiatement à dix Grands Prix, dont des wild cards et en remplacement de Ben Spies, blessé. Il a immédiatement commencé à effectuer des tests importants pour le constructeur Borgo Panigale, devenant un pivot central dans l’évolution du GP Desmosedici. Dans son curriculum vitae, il peut se vanter non seulement d’être champion d’Italie de Superbike, mais d’avoir contribué aux victoires mondiales de Pecco Bagnaia en MotoGP et d’Alvaro Bautista en Superbike.
Une occasion manquée
Son entrée chez Ducati est née en tant que pilote d’essai pendant un an, en 2014 il était censé courir, « puis Gigi Dall’Igna est arrivé et tout a changé», a rappelé Michèle Pirro. Il est venu après la faillite de deux ans de Valentino Rossi pour recommencer avec l’équipe, après une époque où l’on pensait que seul Casey Stoner pouvait être fort avec les Reds. Au lieu de cela, année après année, il a amélioré le Desmosedici, l’amenant à un niveau maximum. Andrea Dovizioso a failli remporter le championnat du monde à trois reprises, Pecco Bagnaia était passé près en 2021, mais l’année suivante, il n’a pas échoué. Une veine de mélancolie demeure pour le pilote d’essai des Pouilles. « En tant que pilote, ça me brûle de n’avoir jamais eu la chance de faire une saison complète en Championnat du Monde. Mais je suis content, car je pense que j’ai beaucoup fait pour amener Ducati à ce niveau et avec de nombreux pilotes différents.“.
Le pilote d’essai MotoGP
Au cours de sa longue carrière chez Ducati, il a pu travailler avec des champions du calibre d’Andrea Dovizioso, Jorge Lorenzo, Andrea Iannone, pendant quelques mois également avec Casey Stoner. Michele Pirro a aussi quelque peu révolutionné la manière d’appréhender le rôle du testeur, offrant un signe d’humanité aux données froides de l’ordinateur. « Au début, il était difficile de transmettre mes sentiments», a rappelé le joueur de 36 ans originaire des Pouilles à Speedweek.com. Les ingénieurs »ils voient des mathématiques, ils sont assis sur une chaise devant un ordinateur. Il était difficile d’aller à l’encontre des chiffres de l’ordinateur. Mais avec le temps j’ai gagné leur confiance et ils m’ont cru“. Habituellement, un testeur parcourt deux ou trois secondes plus lentement que les pilotes officiels, tandis que Pirro est à égalité avec les autres. « Quand j’ai essayé quelque chose et qu’ils l’ont apporté aux médecins généralistes, cela a fonctionné pour eux“.
Une nouvelle façon de tester
Dans le sillage de Ducati, d’autres constructeurs ont également commencé à embaucher des testeurs à la hauteur. Voir KTM avec Dani Pedrosa, Yamaha avec Jorge Lorenzo puis Cal Crutchlow, Honda avec Stefan Bradl. « Je pense que c’est un petit revirement que Ducati a fait parce que nous n’avions pas les ressources de Honda et Yamaha… Ils ont essayé de signer Jorge Lorenzo, un pilote qui devrait faire la différence, mais il a eu du mal. Ensuite tu as investi dans les jeunes et ça a marché», a conclu Michèle Pirro.
Photo de Valter Magatti