Fabio Quartararo et Yamaha ont compris que la course au titre MotoGP était irréversible après le crash en Australie. La Ducati GP22 est actuellement à un autre niveau, même le talent du champion de France ne peut combler l’écart avec la YZR-M1. Le coup de grâce est venu à Sepang, avec la victoire de Pecco Bagnaia qui a hypothéqué la Coupe du monde au mérite. Il ne reste plus qu’à tirer les rames du bateau et à entamer la trêve hivernale les idées claires, peut-être dans l’espoir d’un miracle à Valence.
Problèmes de qualification pour Quartararo
Il faudrait vraiment un rebondissement sensationnel à Cheste pour voir Fabio Quartararo champion MotoGP également en 2022. Il faudrait une victoire au pilote Yamaha et Pecco Bagnaia hors des points ou tout au plus 15e. Le team manager Massimo Meregalli résume le week-end en Malaisie : “Une qualification difficile, comme toujours sur le rythme, il n’a pas fallu un crash en FP4 qui a un peu gâché les programmes. Je suis content pour Morbidelli car il a montré ce qu’il sait faire et il fait du bon travail. Honnêtement je m’attendais à quelque chose de mieux à Phillip Island, là on s’est dit qu’on pourrait récupérer quelque chose“.
Fabio Quartararo a perdu sa dernière belle occasion lors des qualifications samedi à Sepang, avec cette chute lors de la dernière séance d’essais libres qui lui a causé une fracture au majeur. Il encaisse le coup et termine Q2 à la dernière place (12e). “En partant de la quatrième ligne, je ne pensais pas qu’il pourrait monter sur le podium. Il a fait une belle course, à un moment j’ai pensé qu’il pourrait rejoindre Pecco et Bastianini. Le but était de quitter Sepang avec le championnat encore ouvert, il n’y a que deux points, mais après ce qui s’est passé entre les deux, tout est possible“.
Morbidelli grandissant et sanctionné
La note positive du week-end malais chez Yamaha est la montée de Franco Morbidelli dans le top 10, même si sa position finale a été affectée par une pénalité de trois secondes. Le pilote italo-brésilien a écopé d’une pénalité de 3″ après la ligne d’arrivée, le poussant à la 11e place après un contact avec l’Aprilia d’Aleix Espargarò. Massimo Meregalli a été très critique envers le Panel FIM sur le sujet. “Cette année Franco a toujours été en difficulté en qualifications, en Malaisie il a réalisé son meilleur résultat de la saison sur le sec malgré deux Long Lap Penalty. J’étais vraiment en colère contre la pénalité qu’ils lui ont infligée, à mon avis, elle n’existe pas. Dans le dernier tour, à l’avant-dernier virage, une courbe très large… Aleix a laissé la porte ouverte“.
La sanction du Panel FIM MotoGP
Le manager italien rappelle à quel point l’objectif unanime du MotoGP est d’élever le niveau du spectacle. Ensuite, certaines décisions vont dans le sens opposé. “Ce n’est pas correct, je ne l’accepte pas. Ce n’est pas à cause de la position qu’on a perdu, si on ne peut pas doubler un peu à la limite, dans le dernier tour… Après tout, il nous est impossible de doubler dans la ligne droite, si on ne peut pas passer les virages et il faut avoir peur qu’ils nous donnent un penalty… Il vaudrait mieux rester à la maison ou venir ici jouer aux cartes“.
Rien à redire sur la Long Lap Penalty infligée à Franco Morbidelli en FP3, lorsqu’il a ralenti l’attaque contre le temps de Pecco Bagnaia et Marc Marquez. Mais la pénalité pour ce dépassement en finale fait bondir l’équipe Yamaha. “Pourquoi n’ont-ils pas pénalisé Dixon et Fernandez ? Ils se sont touchés à plusieurs reprises et n’ont reçu aucune sanction. Je ne dis rien sur le penalty d’hier… Ils gâchent le spectacle, mais leur parler, c’est comme parler au mur», a conclu Massimo Meregalli. “Alors les mots reviennent et ne t’écoutent pas.
Photo de MotoGP.com