Le pilote Repsol Honda Marc Marquez a considérablement réduit sa volonté de prendre des risques, c’est pourquoi il était sur la moto pour la première fois au Red Bull Ring lors de la saison MotoGP 2023. Lors du dixième Grand Prix de l’année, il a marqué dans le points dimanche pour la première fois. Il avait déjà chuté lors de quatre courses du dimanche, en manquant cinq avec blessure.
Marquez et le changement de mentalité
« Oui, ça ressemble à une blague, mais c’est vraiment les premiers points du dimanche cette année“, a déclaré le champion de Cervera. « La situation est facile à expliquer. J’ai abordé cette course avec un état d’esprit différent“. Douzième place en Autriche, à l’issue d’un week-end au cours duquel il a profité de chaque session pour tester les mises à jour et les nouveautés de la Honda RC-V. Du coureur gagnant au refus de prendre des risques : c’est le retour en arrière de Marc Marquez, retour de trois années ponctuées de blessures, de chutes, d’opérations des bras, de résultats décevants. Comment ce changement de mentalité a-t-il été possible ? « Briser les os. Alors vous vous arrêtez et dites calmez-vous, quelque chose n’a pas fonctionné au début de la saison. » dit le pilote Hrc à Motosan. « Nous avons fait une erreur en abordant les courses en pensant que nous pouvions rester devant“.
Admiration pour Ducati-Bagnaia
Marc n’a jamais caché son mécontentement envers le top management de Honda, depuis les essais de novembre dernier à Valence. L’hiver n’a pas suffi à soigner les distorsions d’un prototype MotoGP qui peine à suivre Ducati. Tout ce qu’ils ont testé jusqu’à présent n’a pas fonctionné, les espoirs reposent désormais sur la moto 2024. Un premier avant-goût devrait venir dans les tests de Misano dans quelques semaines. Pendant ce temps, Francesco Bagnaia et les Desmosedici ont assumé le rôle principal qui jusqu’en 2019 appartenait à Marquez et Honda. « Je comprends parfaitement le sentiment que Pecco a maintenant. Il a un sentiment de confiance avec lui-même, avec le projet, avec le vélo. Quand c’est bon on ne touche à rien sur le vélo, cela permet de mieux appréhender son pilotage, on se sent vraiment invincible… Bravo d’avoir trouvé ce point culminant“.
Le MotoGP dernière génération
Avec les prototypes d’aujourd’hui, de plus en plus sophistiqués en termes d’aérodynamisme et de dispositifs de perforation, le talent d’un pilote risque d’être éclipsé. Jusqu’en 2019, Marc Marquez était capable de combler les lacunes techniques avec son génie professionnel, maintenant c’est devenu impossible. « Lorsque le pilote ne trouve pas ou n’a pas les outils nécessaires, il est plus difficile d’effectuer une manœuvre ou même de sortir la tête de l’eau. C’était plus ou moins possible avant“. Une réponse doit venir des ingénieurs du HRC, mais les espoirs s’estompent au fil des semaines et des mois. « Quand on dépend du vélo, l’athlète peut même se donner à 100%, mais il faut comprendre que c’est un sport d’équipe“.