C’est la semaine mondiale pour Pecco Bagnaia, très proche de remporter son premier titre MotoGP. Après être passé de -91 à +23, il manque la cerise sur le gâteau le week-end à Valence, la dernière manche de 2022, avant de penser à la saison prochaine dans l’essai d’Irta le mardi suivant. Ducati avait déjà misé sur le pilote piémontais fin 2017, avant qu’il ne se confirme champion Moto2 en 2018. Une vision clairvoyante celle des hommes de Borgo Panigale, avec l’ancien team manager de Pramac, Francesco Guidotti, qui le voulait fortement sur le GP Desmosedici .
Bagnaia nouveau héros du MotoGP
Pilotage propre en milieu de virage, Pecco Bagnaia a su faire du freinage son point fort. Le départ et le freinage avant le virage 1 à Sepang est un chef-d’œuvre athlétique qui vaut une bonne tranche de championnat du monde. Courageuse en un seul tour, la qualification est un autre point fort : 5 pole positions conquises dans le championnat MotoGP 2022 (6 poles en 2021) qui valent aussi le BMW M Award. Il sait aussi lire la course, prédire ce qui pourrait arriver et prendre les bons contre-mouvements, dans le style typique de Valentino Rossi des années dorées. Le titre MotoGP montre non seulement qu’il est le plus rapide et le plus solide, mais aussi une force mentale qui a grandi de semaine en semaine au fil des années, sachant se relever même après les nombreuses erreurs et chutes de la première partie de saison. ou comme à Motegi pour tenter de doubler Fabio Quartararo dans le dernier tour.
Le pari de Francesco Guidotti
Les hommes Ducati nous avaient bien vus sur Pecco Bagnaia. « Je suis celui qui a poussé le plus fort pour le faire signer avant même le début de la saison 2018 en Moto2», se souvient Francesco Guidotti à ‘La Gazzetta dello Sport’. « Je cassais les cartons, de Paolo Campinoti à Gigi Dall’Igna. « Parce qu’à Pecco j’ai vu quelqu’un qui allait très vite mais avec la tête sur les épaules, c’est ce qu’il faut aujourd’hui« . Le team manager toscan a partagé le garage Pramac avec Bagnaia pendant deux ans, avant de rejoindre l’équipe d’usine Ducati. Valence a besoin du dernier petit mais grand effort, ce sera avant tout un défi psychologique, avec la crainte qu’un événement imprévu ne ruine le plus beau rêve de sa vie. « Bien sûr, il est dans une bien meilleure position que Quartararo, mais maintenant il a tout à perdre et Fabio rien“.
Photo : MotoGP.com