Pecco Bagnaia a hâte de se déconnecter et de partir en vacances après cette longue saison de MotoGP. Une année passionnante et réussie certes, mais pour le moins stressante, d’un point de vue technique, physique et psychologique. Il a dû se battre contre les retards initiaux de la Ducati GP22, contre lui-même pour s’améliorer, contre les critiques de l’habituelle et inévitable poignée de haters. Le champion piémontais est resté solidement intact d’un point de vue de caractère, il est certainement sorti trempé en vue de la prochaine Coupe du monde. Les adversaires sont prévenus…
Superstar de Pecco Bagnaia
Gagner le titre MotoGP a amené Pecco Bagnaia au sommet de la vague après la course de Valence, acclamée aux quatre coins de l’Italie et du monde. Principal protagoniste du Palacio de Congresos de Valence où s’est tenu le gala des prix FIM MotoGP, il a reçu le Collare d’Oro du CONI, invité à Rome du président Sergio Mattarella, il a reçu la citoyenneté d’honneur de la municipalité de Pesaro, il est au centre des projecteurs des FIM Awards à Rimini. Le 15 décembre sera encore à l’honneur à Bologne pour la fête sur la place organisée par Ducati puis il sera temps de faire sa valise et de s’évader de tout et de tous.
Le jeune homme de 25 ans originaire de Chivasso a déménagé dans la province de Pesaro et Urbino en 2014, près du mentor Valentino Rossi, pour être à deux pas du Tavullia Ranch et de Rider’s Land. Une zone parsemée de pistes de toutes sortes, sur terre et asphalte, idéale pour ceux qui veulent s’entraîner et rester à un certain niveau. Bagnaia est aussi une championne de la vie, du caractère, de l’humilité. « Je ne veux pas changer et j’essaie de ne pas le faire, être soi-même est la bonne chose à faire. Toute cette pression d’avoir à être un personnage que je ne comprends pas. Pour moi, le personnage naît tout seul, en fonction de la façon dont on se comporte», raconte-t-il à ‘La Gazzetta dello Sport’. Qu’est-ce que ça fait d’être champion du monde de MotoGP ? « J’ai métabolisé le fait d’être un champion, même si pour bien le comprendre je dois partir en vacances. J’irai à l’étranger, mais je garderai la destination pour moi…“.
Pecco est le favori pour le MotoGP-bis
La prochaine étape sera de répéter le grand exploit, il a ce qu’il faut, une Ducati Desmosedici qui saura certainement encore faire la différence. Gigi Dall’Igna et les ingénieurs de Borgo Panigale travaillent depuis un certain temps sur la version GP23, que nous verrons lors du prochain test en Malaisie en février. Avant cette date, il y aura la présentation de l’équipe à Madonna di Campiglio du 22 au 25 janvier, d’ici là nous saurons si Pecco Bagnaia appliquera le numéro 1 sur la livrée ou restera fidèle au 63. Il a pris l’ovale au « 100 Km des Champions » du Ranch avec le numéro de champion, peut-être une prémonition… »J’ai fait quelques essais, j’étais content du 1, mais je n’ai encore rien décidé. Je pense que la décision finale sera prise lors de la présentation de l’équipe“.
Pour tenir les rivaux à distance, il faudra encore une fois travailler l’humain autant que le facteur technique. Trop de crashs remédiés en 2022, une marge d’amélioration que Pecco Bagnaia doit absolument exploiter. « En plus du titre, tout ce que nous avons fait reste pour moi, les erreurs, les chutes, les victoires. Tout cela nous aidera à repartir plus fort, car si nous ne le faisions pas, cela voudrait dire que nous n’avons rien compris à nos erreurs.“. Ducati part de favori, ou mieux… »Pour moi, Pecco est le grand favori pour 2023“. Avant de penser au prochain championnat, il faut cependant mettre son esprit en veille, se ressourcer, jeter le stress par-dessus bord, profiter des fêtes de Noël avec ses proches, un de ses atouts pour s’affirmer champion. « Les cadeaux sont quelque chose de personnel qui me vient au bon moment. Je n’ai pas encore pensé à beaucoup, mais je ne le dirais toujours pas, c’est quelque chose que je garde pour moi“.
Photo : MotoGP.com