Jack Miller courra sa première saison de MotoGP avec KTM après cinq ans d’expérience avec Ducati. Du 10 au 12 février, ce seront trois journées de travail intenses avec le premier test 2023 en Malaisie où il mettra le feu à la nouvelle RC16, après un premier avant-goût à Valence le 8 novembre. L’entreprise basée à Mattighofen investira particulièrement dans l’aérodynamique, comptant sur la collaboration avec le département Formule 1 de Red Bull Technology à Milton Keynes. Les résultats de la saison 2022 n’ont pas été particulièrement encourageants, notamment pour l’équipe Tech3 qui a déçu les attentes avec les deux recrues Raul Fernandez et Augusto Fernandez.
Lors de la saison MotoGP 2022, Miguel Oliveira a offert deux victoires au constructeur de Mattighofen, Brad Binder, trois podiums, se révélant particulièrement insidieux dans les zones de pointe. L’arrivée de Jack Miller (et de Pol Espargarò) va surtout permettre de progresser en qualifications. Ce qui manquait l’an dernier et, sans un bon placement, l’assaut sur le podium est très compliqué. Avec l’entrée des courses sprint, ce point faible risque de s’accentuer si la RC16 2023 n’apporte pas les améliorations nécessaires.
Le premier test MotoGP avec KTM
L’expérience du pilote australien sera une valeur ajoutée pour KTM. Dans l’équipe officielle Ducati, il avait fait ses débuts en tant que fer de lance potentiel, mais on l’a vu jouer le rôle de deuxième pilote, avec le champion du monde Pecco Bagnaia. Les premières sensations avec le prototype autrichien sont bonnes, mais seront-elles suffisantes pour renouer avec la victoire ? “Ce qui m’a le plus impressionné, c’est la constance. Je ne dis pas que c’était “facile” à piloter, car aller vite sur une moto MotoGP n’est jamais facile. Au départ, la moto était facile à conduire et au fur et à mesure que nous augmentions la distance pour la traction et le contrôle des roues, j’ai ressenti beaucoup de puissance moteur. C’était surprenant“.
Lignes directrices pour le nouveau RC16
La marque autrichienne veut viser le sommet du MotoGP, l’arrivée de Francesco Guidotti a pour objectif de remettre de l’ordre au sein de l’équipe engagée dans les stands. “Toute l’entreprise est derrière notre projet. La main-d’œuvre, le nombre d’ingénieurs et de techniciens qui sont dans les stands et prennent des notes, on a le sentiment qu’il n’y a pas de repos. Tout bouge pour que le projet MotoGP soit un succès. J’aime aussi la soif de réussite et l’enthousiasme de toutes les personnes impliquées. C’est ce qui m’a le plus marqué“. Il est difficile de prédire ce que sera la prochaine KTM RC16, mais il y a certainement des lignes directrices à suivre. “A Valence, je n’ai rien changé à la géométrie du cadre. Mais pour Sepang en février, certaines choses seront reconstruites. Nous devons également réécrire complètement l’électronique, car je veux essentiellement un meilleur contrôle“.
Jack Miller a des idées claires sur ce qu’il devra corriger lors du prochain test Irta à Sepang, avant de passer aux étapes suivantes. “A Valence, j’ai eu des retours positifs et négatifs en termes de répartition du poids sur la moto. Quand nous arriverons à Sepang, nous verrons si nous allons dans la bonne direction ou non. Nous avons trois jours de répétitions. J’attends aussi des progrès au niveau de l’aérodynamisme. KTM s’engage à améliorer le package aéro. On va voir des progrès au début de Portimao et ça devrait nous aider tout au long de la saison“.
Photo : MotoGP.com




