Une sixième place très précieuse. Pol Espargaro n’en est qu’à son deuxième GP de la saison après sa grave blessure en début d’année à Portimao. Samedi, il vient de disputer son deuxième MotoGP Sprint, l’une des grandes nouveautés de 2023, mais ça n’aurait vraiment pas pu mieux se passer pour lui. Bien sûr, il y a eu l’accident initial qui a compliqué la vie de bon nombre de pilotes, mais ce n’était pas qu’une question de « chance ». Parti de la 13e place sur la grille, Espargaro a gravi les échelons avec patience et détermination jusqu’à la 6e place, jusqu’à ce qu’il commence à se sentir fatigué. Pourtant, un tel résultat vaut autant qu’une victoire.
« Ça aurait pu être ma journée »
Le large sourire de Pol Espargaro explique la satisfaction à la fin du Sprint. Une belle envie de se remettre en forme bientôt et encore du chemin à faire pour y arriver, mais c’est un regain de confiance qu’il fallait. « C’est super de se battre de nouveau avec les meilleurs pilotes » a-t-il déclaré à motogp.com après la course. Même à cette occasion, cependant, c’était dur sur le plan physique. « A la fin je n’avais plus de force » a reconnu le pilote Tech3. « Même 14 tours, c’est trop pour moi, mais je savais que ça pourrait être ma journée. Samedi c’est ma course et je devais bien faire demain [oggi, ndr] ce sera beaucoup plus difficile. Peut-être que je me réveillerai plus fatigué, mais j’essaierai quand même. » Pour l’équipe, il est pourtant déjà le héros du week-end : c’est le mot utilisé par Poncharal lorsque son pilote rentre au garage, mais il suffit de voir l’accueil qui lui est réservé.
Espargaro le sait : « Les prochaines courses cruciales »
Il est conscient de son état et fait un pas à la fois, mais il ne rate aucun but. « J’espère pouvoir m’améliorer et me battre pour quelque chose d’important, peut-être un podium ! Ce serait une récompense pour le travail de tous les gars de l’équipe » a souligné Pol Espargaro. Son avenir est encore incertain, KTM doit encore réparer quelques pièces. Après l’annonce du renouvellement de Binder, il reste encore du travail à faire, comme Pit Beirer l’a admis. « Je fais mon travail, quel qu’il soit » est le commentaire du pilote #44, soulignant deux aspects importants. « J’ai toujours dit que j’avais un contrat pour cette année et la suivante. Mais je suis ici avant tout pour bien faire, pas seulement parce que j’ai un contrat : je le mérite et je veux le prouver. Les prochaines courses seront cruciales.
Photo: Valter Magatti