Aleix Espargarò a montré son cœur de lion lors du week-end MotoGP à l’Aragon MotorLand. La première journée d’essais libres l’a vu terminer deux fois sur l’asphalte, samedi matin, il n’a pas pu s’améliorer après avoir perdu un peu de confiance avec l’Aprilia RS-GP, se voyant contraint de passer par Q1. Le pilote de Granollers a d’abord signé le meilleur tour dans la première manche des qualifications, devançant la Ducati de Johann Zarco, puis il a obtenu la deuxième ligne sur la grille de départ.
Aleix Espargarò à -17 du sommet du MotoGP
Au départ il a dû composer avec Brad Binder et Jack Miller, il n’avait pas le rythme des Ducati de Bagnaia et Bastianini, mais il a su arracher la troisième marche du podium. La chute de Fabio Quartararo rend le championnat du monde en descente et maintenant ce sont 17 points qui le séparent du leadership. “Il faut toujours y croire, on fait tous un gros effort, le week-end a commencé par deux chutes. La deuxième fois, le vélo s’est séparé en deux. Vendredi à 23h00 j’étais encore aux stands avec les mécanos, je me sentais mal pour eux, puis j’ai perdu un peu confiance… C’était difficile, mais en utilisant la tête on a limité les dégâts, on a 17 points de retard sur le leader et je suis heureux“.
A la veille du Motegi GP, Aleix Espargarò estime avoir les mêmes chances que Pecco et Fabio, même s’il doit admettre qu’en ce moment la Ducati Desmosedici domine largement. “Je pense toujours que nous avons 33% de chance, Fabio n’est pas beaucoup plus rapide que moi, mais Pecco est plus fort que nous, il a un vélo de très haut niveau et il roule 10 sur 10 dans toutes les séances et courses. Tout peut arriver, maintenant nous arrivons sur des pistes autour du monde où nous ne sommes pas allés depuis longtemps. Des choses étranges se sont produites chez Ducati en début de saison en dehors de l’Europe“.
Aprilia au test Motegi
En mars, le GP22 était encore aux prises avec quelques retards techniques, les temps ont désormais changé, Pecco Bagnaia est en état de grâce avec la Desmosedici, mais l’Espagnol tient le coup avec une seule victoire mais une série de résultats solides. “Si j’ai les mêmes points que Pecco et plus de points qu’Enea, qui a remporté de nombreuses courses, cela signifie que les mauvais jours, j’ai terminé 6e et cela me maintient dans la course. A Motegi ça devrait bien se passer, c’est difficile de faire des pronostics, ces dernières années à Motegi il a tiré sur l’eau et donc on a très peu de références. Mais l’Aprilia – souligne Aleix Espargarò – ça va bien partout“.
L’accident de Fabio Quartararo est une opportunité à exploiter, il ne s’agit pas d’être des profiteurs, mais les accidents de course font partie du MotoGP. “J’ai vu un drapeau jaune et beaucoup de pièces au sol dans le deuxième tour, j’ai vu une Yamaha, mais je ne savais pas si c’était de Morbidelli ou de lui. Puis l’équipe a dit ‘FOURTH OUT’ et j’ai compris. Mais au lieu de dire “calme-toi”, mon cerveau m’a dit de pousser. S’il tombe et que je termine sixième, ça ne sert à rien. Je n’avais pas le rythme pour être avec les Ducatis, donc une troisième place, c’est bien“. Il reste encore cinq week-ends d’espoir, de sueur, de souffrance…”Ce ne sera certainement pas facile, mais c’est le MotoGP. Tu ne sais jamais ce qui va arriver“.