Enea Bastianini est de retour pour rugir dans la deuxième partie de la saison MotoGP. 4e à Silverstone, abandon sur problème de jante en Autriche, podium à Misano à deux pas de la victoire. Le pilote Gresini, parti depuis la deuxième fenêtre de la grille, a perdu une position à l’extinction des feux tricolores, a eu du mal avec l’Aprilia de Maverick Vinales jusqu’à huit tours de l’arrivée, lorsqu’il a posé sa patte gagnante sur la RS-GP22. De là à la fin, ce fut une lutte incessante avec Pecco Bagnaia, sans jamais se fatiguer le poignet, à l’exception du freinage du dernier tour.
Le défi entre Bagnaia et Bastianini
Bastianini et Bagnaia commencent à donner des émotions avant même de partager la même boîte d’usine Ducati. Au cours des sept derniers tours, ils se sont étudiés en attendant l’erreur de quelqu’un d’autre, une ouverture utilisable pour la patte, voyageant jusqu’à la limite sans économiser de pneus. « Au début de la course, j’avais du mal à attaquer, surtout à l’avant je n’arrivais pas à mettre le pneu en température. Au final j’ai réussi, dans les sept derniers tours Pecco et moi avons fait la différence – dit Enea après la course à Saint-Marin -. Au dernier j’ai essayé de le doubler mais il était vraiment rapide. Je suis allé trop loin sous le virage 4, j’ai fait une petite erreur, je pense que c’était difficile d’en faire plus aujourd’hui“.
Un maximum d’équité dans le défi avec son compatriote, mais il voulait tout de même essayer avant la ligne d’arrivée, en se rappelant que l’année prochaine ne sera pas que des roses et des trous. Les dirigeants de l’équipe Lenovo Ducati auront bien du mal à gérer deux coqs dans le poulailler. « Je savais que mon point faible était un peu le virage 6, j’ai essayé de m’y tenir mais je me suis trop rapproché. Pour éviter les dégâts je me suis jeté dehors, j’ai perdu 3-4 dixièmes ce qui a compromis mon attaque. Le but était de le dépasser dans le virage, je savais que ce serait difficile de passer dans le dernier secteur, mais c’était ma seule chance… Je suis très content, ça faisait un moment que je n’étais pas monté sur le podium. Dans le dernier tour, j’ai poussé aussi fort que j’ai pu“.
Bâton de Domenicali
Misano était peut-être sa piste la plus sympathique, ici il a remporté deux podiums la première année en MotoGP, mais les suivants ne seront pas mauvais non plus pour son style de pilotage. Cette dernière manœuvre du GP de Misano a fait bondir les fans dans les tribunes et depuis chez eux, même si le PDG n’a pas aimé. Claudio Domenicali. « Pecco était l’espace, il n’a rien fait de mal, Pinturicchio a peint une fois de plus une course extraordinaire. Nous avons parlé à nos gars et ils savent qu’ils n’ont pas besoin d’être trop agressifs les uns avec les autres. Je pense qu’Enea s’est bien comporté jusqu’au dernier tour, puis celui détaché en finale aurait pu être sauvé car il risquait gros, on n’aime pas ça.“.