Davide Brivio est passé en F1 avec Alpine au début de l’année dernière, mais l’ancienne famille MotoGP continue d’attirer son attention. Il a d’abord travaillé aux côtés de Valentino Rossi avec qui il a grandi managérialement, puis a réalisé son rêve avec Suzuki en 2020. Qui sait ce qu’il aurait pu penser de voir Alex Rins gagner au GP de Phillip Island, dans une année presque surréaliste où l’on commence à dissoudre l’équipe après la course de Valence.
Le retour de Bagnaia
Le manager de Brianza félicite Pecco Bagnaia et Ducati, capables de récupérer 91 points à mi-saison, pour devenir le nouveau leader du Championnat du Monde MotoGP. « Je ne sais pas combien de fois dans l’histoire il y a eu une telle reprise. Je me souviens de Valentino sur Nicky Hayden en 2006, mais c’était environ 50 points après Laguna Seca, pas tant que ça. Il était bon, peu importe comment ça se termine“, Il a déclaré dans une interview à ‘La Gazzetta dello Sport’. A propos du pilote ou de la Desmosedici GP22 ? « La question est difficile. Je pense que la moto a beaucoup de mérite, mais c’est le meilleur pilote de la Ducati, il sait bien s’en servir« . Si Davide Brivio devait donner un conseil au nouveau leader du classement il dirait : « Nous sommes arrivés jusqu’ici et maintenant jouons, nous ne pouvons pas manquer cette opportunité“.
L’avenir de Mir et Rins en MotoGP
Suzuki de l’année prochaine ne sera qu’un souvenir et le meilleur est certainement la victoire au titre avec Joan Mir. À partir de l’année prochaine, il passera chez Honda, avec son coéquipier Alex Rins. Le manager de Brianza ne prévoit pas un avenir très brillant pour eux deux, étant donné que la RC213V est une moto jusqu’ici compliquée et que seul Marc Marquez est capable de pousser à la limite. De nombreux talents se sont glissés avec ce vélo, les derniers dans l’ordre chronologique Pol Espargarò, son frère Alex, Jorge Lorenzo. « À mon avis, ils auront du mal. J’espère pour le salon que Honda pourra résoudre les problèmes, mais je ne pense pas que ce soit si facile … Pour Alex et Joan, ce sera difficile, d’autant plus venant d’une Suzuki qui roule d’une certaine manière“.
Joan Mir et Alex Rins ne devraient pas souffrir de cohabiter avec Marc Marquez, bien au contraire. Le champion de Cervera sera un bon « terme de comparaison », pour comprendre la limite de la Honda et scruter les données de télémétrie, fondamentales pour comprendre comment piloter le prototype de la Golden Wing. « Avec tout le respect qu’ils ont, je pense qu’ils ne se sentent pas inférieurs à Marquez», a poursuivi l’ancien team manager Davide Brivio. Regard sur un autre ancien de Suzuki, Maverick Vinales, qui se familiarise petit à petit avec l’Aprilia RS-GP : « Il a beaucoup mûri« . Dès l’année prochaine, il retrouvera une vieille connaissance de la maison Hamamatsu, Manuel Cazeaux, en tant que chef d’équipe. « Ils formeront un beau couple. Et je m’attends à ce que nous puissions enfin tirer le meilleur parti de Maverick, car nous n’avons pas encore vu“.
Photo : MotoGP.com