La troisième place du Championnat du monde 2022 a galvanisé Enea Bastianini et l’équipe Ducati. Après s’être assuré le scrutin face à Jorge Martin, le Rimini de 25 ans a pris la place laissée vacante par Jack Miller et vise le titre mondial dans la catégorie MotoGP. Le premier test à Valence le 8 novembre a servi à se familiariser avec la nouvelle équipe, de la « vieille garde » il ne reste que l’ingénieur électronicien Dario Massarin. Lors du test de Sepang, il a pris des mesures sur la Desmosedici GP23, enfin à Portimao, il ajustera le meilleur réglage pour sa moto.
Bastianini et l’ambiance en boîte
Lors de la saison 2023, le mécanicien historique Marco Canoncini le rejoindra, cette fois ses parents auront une présence plus occasionnelle. 21 Grands Prix pour 42 courses, il faut doser au mieux les énergies de chacun, pour les sortir quand il le faut. L’harmonie dans la boîte est essentielle pour faire face au mieux aux moments de stress inévitables et l’un des piliers de sa vie privée et professionnelle est sa douce moitié Alice Ricco. La coexistence avec Pecco Bagnaia se déroule à merveille, surtout dans cette phase de pré-saison où il est important de collaborer pour faire évoluer la Desmosedici GP23. Les 11 et 12 mars en Algarve, nous devrons choisir la meilleure configuration aérodynamique avec laquelle commencer le prochain championnat.
Coexistence avec Bagnaia
Certes, il y aura des étincelles au cours de la saison, les deux ont un objectif commun. « Nous n’aurons pas de gros problèmes de coexistence», assure Enea Bastianini. Une fois le décompte numérique dans les charts effectué, la musique sera différente : «Je ne pense pas qu’en course l’un de nous cède la place à l’autre…“. Une atmosphère de convivialité entre tous imprègne le paddock MotoGP, les disputes entre Valentino Rossi et ses rivaux historiques tels que Max Biaggi, Sete Gibernau et Casey Stoner semblent à des années-lumière. Ne jamais dire jamais dans un sport individuel, un épisode suffit à changer de registre. « Avant il y avait beaucoup de haine entre les coureurs, aujourd’hui c’est différent. Pour moi, l’important est d’avoir de bons duels. Si la relation reste bonne, très bien, si c’est de la haine, je l’accepterai“.
Belle opportunité pour le titre MotoGP
En Malaisie, il a commencé à explorer le potentiel de la Ducati GP23, même si certains détails laissent encore planer des doutes. « Le Desmosedici de cette année a un grand potentiel, encore à découvrir en partie – il avoue au ‘Corriere della Sera’ -. C’est un peu à trier, à mieux se connaître, mais on est parti du bon pied ». 4e contre-la-montre au classement combiné sur les trois jours, à 260 millièmes d’écart sur le meilleur tour de Luca Marini (1’57″889), quelques détails restent à régler avant les homologations à la veille de la première manche. « On a le potentiel pour viser le titre, j’y crois absolument. Ce ne sera pas facile, car les adversaires sont nombreux et féroces, à commencer par mon coéquipier Bagnaia. Mais en MotoGP, il est difficile de faire des pronostics. Les détails comptent beaucoup, plus que vous ne le pensez, et celui qui est le meilleur pour les réparer remportera le titre à la fin“.