Enea Bastianini en Thaïlande a une dernière chance de continuer à vivre le rêve du monde. A l’issue des qualifications MotoGP sur le circuit de Buriram, le pilote du team Gresini Racing s’adjuge la sixième fenêtre sur la grille en signant son meilleur tour en 1’29″ 988, à trois dixièmes du poleman Marco Bezzecchi. 49 points qui le séparent au classement du leader Fabio Quartararo, la course de demain sera cruciale pour se concentrer sur le véritable objectif de la saison. Voici les temps forts de la qualification
Bastianini et le but du podium
Pendant ce temps, le ‘Bestia’ et son manager Carlo Pernat savent très bien qu’ils peuvent viser la troisième place d’Aleix Espargarò, profitant des difficultés d’Aprilia sur la piste thaïlandaise. “Je suis plutôt content, ce matin nous avons fait un bond en avant, tant au niveau du pilotage que des réglages. En qualifications, je n’ai pas fait un tour propre, mais n’en parlons pas… Dans le dernier tour, j’ai plutôt bien attaqué avec quelques erreurs ici et là. La deuxième ligne va bien et je pense que nous pouvons faire une bonne course demain», a commenté Enea Bastianini après les qualifications MotoGP. La troisième place au classement est de 24 points et en quatre GP, c’est un écart facilement comblable. “Mon objectif est de faire de bonnes courses, je pars de l’avant et je vais essayer d’exploiter cette possibilité à cent pour cent. Nous avons mis en place le T4 pour faire une course très limitée en terme de temps“.
Défi au sommet du MotoGP
Aleix Espargarò partira de la 13e place et il est peut-être temps de commencer à regarder par-dessus votre épaule et pas seulement devant. Le Romagnol de 24 ans avance à grands pas vers le haut, avec une Ducati Desmosedici qui répond parfaitement aux besoins et un bonus monétaire supplémentaire stimulant en cas de troisième place au classement. Il n’y aura pas d’ordres d’équipe du haut de Borgo Panigale dans ce Grand Prix de Thaïlande et peut-être n’y en aura-t-il jamais pour Enea Bastianini, si ce n’est une demande formelle de ne pas mettre de bâton dans les roues pour Pecco.
Demande assez évidente, tant qu’il n’entrave pas son chemin vers le podium des championnats du monde. Le seul mot de passe est de ne pas être agressif envers une Bagnaia lancée vers le titre MotoGP. Le soupçon est que même à Buriram, les deux futurs compagnons de boîte pourraient se retrouver à se battre au coude à coude, comme cela s’est déjà produit à Misano, Aragon et Motegi. Davide Tardozzi, team manager de Ducati Corse, a été clair à la veille de cette manche du championnat MotoGP : “Liberté maximale pour les pilotes. Mais à un moment donné, ils doivent comprendre que la priorité est l’intérêt de l’entreprise“.




