Le Championnat du Monde se dirige vers le Grand Prix d’Aragon, la 15e épreuve de cette intense saison MotoGP 2022. Il reste six manches à disputer, le math sourit à Pecco Bagnaia, qui donne vie au retour de Fabio Quartararo pour tenter de gâcher sa deuxième fête mondiale. Le MotorLand Aragon n’est pas une piste favorable pour la M1 du champion en titre, bien mieux pour la Ducati du pilote piémontais. Il y a tout juste un an, avec son premier triomphe en MotoGP face à Marc Marquez, il a écrit un morceau d’histoire. Avant lui, aucun Italien de la catégorie reine n’avait jamais gagné sur cette piste ! En effet, lui-même n’y avait jamais gagné, pas même dans les catégories mineures… Bien entendu il aura pour objectif de réitérer l’exploit, de se rapprocher encore plus de son rival Yamaha.
MotoGP vers Aragon, tous les temps du GP 2022
Un tabou pour les Italiens
Le rendez-vous au MotorLand est officiellement entré dans le calendrier en 2010, en remplacement du Grand Prix de Hongrie. Depuis lors, il est devenu une étape fixe du calendrier MotoGP, confirmée également dans la période de deux ans marquée par la pandémie. Le premier succès parle en partie italien, en effet une Ducati monte sur la plus haute marche du podium ! Casey Stoner s’en charge, vainqueur avec une marge sur ses rivaux. Cela avait été pendant longtemps le seul triomphe italien. Stoner s’impose également l’année suivante, mais avec Honda, et plus tard ce sont les Espagnols Dani Pedrosa, Marc Marquez et Jorge Lorenzo qui montent sur la plus haute marche du podium. Pour les Italiens, le MotorLand Aragon apparaît comme un véritable tabou, un lieu où l’on ne peut pas gagner. Cela depuis la première édition de 2010 jusqu’en 2020, lors du dernier GP, l’histoire a définitivement changé.
2021, Bagnaia brise la malédiction
Ce 12 septembre, l’Italien était en pole position et parvenait à prendre immédiatement le commandement de la course, avec Marc Marquez pourtant promptement deuxième. Ils seront les grands protagonistes de l’étape d’Alcañiz, avec l’ombre #93 d’un pilote Ducati qui commande avec confiance, sans jamais faire la moindre erreur. Certes la course ne se termine pas en tandem : dans les 3 derniers tours il y a des étincelles, Marquez et Bagnaia offrent un duel spectaculaire, qui s’est terminé à quelques virages de la fin à cause d’une erreur de l’Espagnol. Moins de sept dixièmes suffisent pour décréter le retour d’une Ducati sur la plus haute marche du podium. Tout autant à écrire l’histoire de la catégorie MotoGP : un Italien qui pour la première fois réussit à s’imposer sur ce circuit ! Un doux souvenir pour Bagnaia, un « coup de pouce » supplémentaire dans la reprise sur Quartararo.
Photo: motogp.com