Alex Rins clôture une période de six ans à cheval sur la GSX-RR de l’équipe Suzuki, qui lui a donné confiance en le sortant du Moto2 et en faisant ses débuts en MotoGP en 2017. Un choix judicieux du team manager avant-gardiste Davide Brivio. Même si le Catalan de 1995 n’a pas remporté le titre mondial, il a remporté cinq victoires, les deux dernières de la saison 2022, alors qu’il n’avait que très peu à jouer. Les adieux de la marque Suzuki à la catégorie reine ont été un coup au cœur difficile à amortir, mais le spectacle doit continuer…
Six ans avec Suzuki
Ce fut une année 2022 excitante pour les résultats, deux podiums et deux victoires, mais décevante pour la sortie du constructeur japonais. “J’ai tout donné pour Suzuki, cette saison a été incroyable. Nous avons fait un grand pas en avant dans les performances du moteur et étions à égalité avec les Ducatis“. En finale du Championnat du monde MotoGP, les plus grandes satisfactions de cette parenthèse “bleue” avec deux succès lors des trois dernières courses. À Valence, il était difficile de retenir les émotions : «Sur la grille de départ, quand j’ai dit au revoir à tous les membres de l’équipe, j’ai pleuré comme un fou parce que ça fait six très bonnes années», a déclaré Alex Rins, 26 ans. De la cinquième position sur la grille, il bondit en tête du groupe, dominant le GP de Valence, démontrant que la GSX-RR n’avait rien à envier… Mais maintenant, il est temps de regarder devant.
Le pari Honda
A partir de 2023 il sera pilote du team LCR Honda, avec à sa disposition une énigmatique RC213V. Lors du test de Valence, il a parcouru un peu plus de 90 tours, essayant de se familiariser avec une moto radicalement différente de sa Suzuki. Une fois chez lui, il a préparé l’opération de son avant-bras droit pour un problème de syndrome des loges et pour être retrouvé en condition physique optimale au prochain examen. Difficile de faire des pronostics après seulement une journée sur la piste avec la nouvelle moto, mais il y aurait beaucoup à dire sur le passé de ce prototype. Beaucoup ont trébuché sur ce prototype, de Dani Pedrosa à Jorge Lorenzo, d’Alex Marquez à Pol Espargarò. Un CV qu’Alex Rins connaît bien, mais qu’il n’a pas hésité lorsqu’on lui a proposé de signer. Bien que certaines alternatives de marché soient disponibles, bien que Honda ait été la seule marque à lui accorder un traitement officiel.
MotoGP 2023 sans pronostics
Pour beaucoup, c’est une décision folle, pour le Catalan un pari incontournable. Car bien faire avec la RC213V pourrait signifier beaucoup, une aventure qu’il partagera avec son ancien coéquipier Joan Mir. Un détail non négligeable, étant donné que les deux devront s’adapter après l’expérience Suzuki. “Je veux continuer à m’améliorer en tant que pilote et en tant que personne. Nous avons un beau projet pour grandir avec, refaire une moto compétitive et gagnante. Ce sont les objectifs et c’est mon défi“. Même la pré-saison ne suffira pas à faire des pronostics, chaque mot est superflu quand on se retrouve face à une moto qui sera un point d’interrogation pour le multiple champion Marc Marquez. Pendant ce temps, dans le passage de Suzuki à LCR Honda a perdu son chef d’équipe Manu Cazeaux (qui débarque en Aprilia avec Maverick Vinales) et va collaborer avec Christophe Bourguignon.
Photo : MotoGP.com