Aleix Espargaró a terminé sixième du MotoGP Sprint et lors du débriefing, il n’était pas du tout satisfait. L’Aprilia RS-GP23 est certes compétitive, mais ce n’est pas ce qui gâche l’humeur du pilote catalan. C’est plutôt le nouveau format inauguré ce week-end qui l’inquiète, avec des compteurs trop agressifs qui mettent en péril la sécurité. Inacceptable si aucune mesure n’est prise, pour un coureur qui a toujours été en première ligne pour protéger la sécurité au sein de la Commission de Sécurité.
Nous devons être prudents dans les évaluations, ce n’était que la première course de sprint de l’histoire du MotoGP et dans quelques semaines, ce sera certainement différent. Il y a eu de nombreux contacts, des chutes, une autre blessure assez grave, celle d’Enea Bastianini. Dès le prochain tour en Argentine, le facteur risque, à court et à long terme, devra également être fortement pris en considération. « C’était la première course de sprint et je pense qu’au final, il valait mieux finir sixième et ne pas faire d’erreur. – dit Aleix Espargaró -. Dans le MotoGP d’aujourd’hui, la position de départ fait la différence. La qualification est la clé de tout et je suis désolé de commencer si loin derrière (12°, sd) ».
Etat d’alerte sur le MotoGP Sprint
Dans les douze tours du MotoGP Sprint, il a récupéré diverses positions et a profité des diverses chutes des autres. Le vétéran d’Aprilia était à un pas du podium… »J’ai aussi essayé de doubler Marc Marquez, j’aurais pu monter sur le podium puisque j’avais plus de motricité que lui à la sortie du dernier virage. Le problème c’est qu’au virage 1 je suis allé à l’extérieur, puis Maverick m’a touché“. Le bras de fer est le plus petit dénominateur commun des Sprint Races, il fera du bien au public, mais pas aux protagonistes. « Mieux vaut en parler après la prochaine course. Je préfère ne rien dire pour le moment. Il y a tellement de choses que je ne comprends pas, comme la compétition, les accidents, qui a été blessé. Pour l’instant je ne dirai rien, je parlerai dans quelques courses. Je suis pilote, vous êtes les journalistes que vous jugez“.
Aleix Espargaró craint qu’il n’y ait plus d’accidents et de blessures lors des prochains Grands Prix. En cas de récidive, il sera temps de faire entendre votre voix, en commission de sécurité et en public. « Mon film préféré est Gladiator, c’est un film que j’adore. Mais pensez-vous que les gladiateurs se sont amusés ? Ces deux jours ont été très tendus, surtout compte tenu de ce qui s’est passé hier. Dans la course Sprint, vous n’avez pas une seconde pour comprendre quel est votre rythme, si vous faites une seule erreur, ils vous dépassent tout de suite, je ne pouvais même pas voir le tableau avec mes temps», a conclu le pilote Aprilia. « Si tu te trompes, tout le monde te dépasse“.
Photo de Valter Magatti