Aleix Espargaró a une belle opportunité de couper les points de Fabio Quartararo au classement au Japon. Conquérant la sixième place sur la grille de départ à l’issue des qualifications MotoGP à Motegi, il se place derrière Fabio Quartararo (9e), Pecco Bagnaia (12e) et Enea Bastianini (15e). Le meilleur des grands noms de la grille, à ses côtés, sera Jorge Martin et son coéquipier Maverick Vinales. Les deux porte-drapeaux Aprilia se retrouvent particulièrement rapides sur le mouillé et sauront en profiter dans une course qui s’annonce sur le sec.
Aprilia rapide sur le mouillé
Pour tenter de décrocher la deuxième victoire de la saison, il faut de la tête et de la stratégie. A commencer par la bonne combinaison de pneus, où deux alternatives sont possibles : suivre le choix des adversaires ou penser par soi-même. Lors des qualifications MotoGP au Twin Ring, Aleix Espargarò a commis une erreur dans son meilleur tour : « Ce fut une journée positive, mais aussi très difficile. Je ne m’attendais vraiment pas à faire une grosse erreur dans mon premier tour au virage 1 et à perdre trois dixièmes. Sinon, j’aurais été très proche de la pole. C’était presque un choc, je ne m’attendais pas à être aussi rapide“.
Aux stands de Noale, ils ont travaillé frénétiquement après la séance d’essais libres de vendredi, alors que la RS-GP22 n’était toujours pas bien équilibrée et avait besoin d’électronique. Sur un circuit comme le Motegi, marqué par plusieurs sections ‘stop-and-go’, il sera important de ne pas surchauffer les freins dans les 24 tours de course : « Il est difficile. Il faut gérer la température des freins et il sera difficile de comprendre avec quels pneus courir. Je ne sais pas si nous allons copier nos rivaux ou prendre une décision complètement différente. Vous devez utiliser votre cerveau, mais je veux gagner dimanche. J’ai de bonnes chances, je suis rapide et la moto fonctionne plutôt bien“.
Stratégies pour le titre MotoGP
Il n’est pas possible de faire des stratégies en vue du championnat du monde, il est étrange de retrouver Quartararo et Bagnaia derrière, tous les plans ne peuvent être pris qu’en cours de course et en fonction des événements. En pole on aperçoit un « personnage atypique » comme Marc Marquez, trois ans après son dernier record en qualifications, mais reste à savoir dans quelle mesure le bras résistera à l’effort. Et puis il y a les Ducatis, toujours à l’affût, avec Pecco qui annonce une bataille dès l’extinction des feux. La victoire de Bastianini à Aragon lui a volé cinq points, une situation inexplicable selon Aleix Espargarò, pilote à l’ancienne et homme d’affaires, car il n’y en a peut-être plus. « Je comprends la position d’Enea, car il peut être champion du monde. L’affaire Ducati m’a un peu dérouté … Mais Ducati peut-il perdre le championnat du monde après les millions qu’il a investis et après 15 ans sans gagner? Je ne sais pas, c’est difficile à comprendre“.